Une fascinante recherche récente rapporte qu’une mutation génétique utilisée par les cellules cancéreuses pour leur survie peut être insérée dans les lymphocytes T tueurs et les doter d’une forte activité anticancéreuse contre un giant éventail de tumeurs.
Dans certaines formes d’immunothérapies, les globules blancs (lymphocytes) du affected person sont modifiés en laboratoire pour qu’ils expriment à leur floor des protéines leur permettant de reconnaître et d’éliminer les cellules cancéreuses.
Cette procédure a permis d’obtenir des guérisons spectaculaires chez des sufferers atteints de certaines tumeurs hématologiques (leucémies lymphoïdes chroniques ou aiguës), mais est cependant beaucoup moins efficace contre les tumeurs solides, qui représentent 90 % de tous les cancers touchant les adultes.
Cette résistance des tumeurs solides est principalement due à la présence d’un microenvironnement cellulaire fortement immunosuppresseur qui entoure les cellules cancéreuses au cours de la croissance de la tumeur, créant une sorte de bouclier immunitaire qui les protège de l’attaque des lymphocytes T.
S’inspirer du judo
Pour procurer aux lymphocytes T les moyens de vaincre la résistance en apparence insurmontable de ce bouclier immunosuppresseur, une équipe de chercheurs californiens s’est intéressée à certains cancers qui affectent directement ces lymphocytes : les lymphomes. (1)
Ces cellules tumorales lymphocytaires acquièrent la capacité de survivre dans des situations immunosuppressives ce qui implique qu’il y a eu une sélection optimistic de certaines mutations qui leur confèrent un avantage de croissance.
Ces situations sont donc similaires à celles rencontrées par les lymphocytes T normaux, face à ce bouclier immunosuppresseur, lors d’un traitement par immunothérapie. En identifiant les mutations qui sont naturellement sélectionnées par ces lymphomes, on peut alors envisager d’insérer ces mutations dans des lymphocytes T sains et de les utiliser par la suite pour attaquer les tumeurs.
Autrement dit, il s’agit d’un exemple de ce que les chercheurs ont appelé humoristiquement, une judo-thérapie, c’est-à-dire qu’on attaque le most cancers selon le principe de base du judo, soit d’utiliser la drive de l’adversaire contre lui-même, automotive c’est l’énergie de l’attaque qui sert à la défense. Plus l’attaque est forte, plus forte est la réponse, c’est un des principes des projections en arts martiaux.
Une analyse d’échantillons provenant de lymphomes humains a permis aux chercheurs d’identifier 71 mutations qui améliorent l’activité immunitaire des lymphocytes T, dont une qui touche un complexe multiprotéique (CARD11–BCL10–MALT) capital pour l’activité immunitaire de ces cellules.
Une activité anticancéreuse extraordinairement élevée
Lorsque le gène muté de ce complexe est introduit dans des lymphocytes sains, on observe une activité anticancéreuse extraordinairement élevée, 100 fois supérieure à celle des lymphocytes normaux.
L’élimination complète des cellules cancéreuses à la suite de l’injection de ces lymphocytes modifiés est même observée pour plusieurs varieties de tumeurs normalement résistantes à l’immunothérapie (peau, poumon, estomac) et est associée à une augmentation spectaculaire de la survie.
Ces résultats, publiés dans la très prestigieuse revue scientifique Nature, indiquent donc qu’il serait attainable de prendre le most cancers à son propre jeu, en retournant contre lui les outils naturellement sélectionnés au cours de son évolution pour le rendre invincible.
Cette approche darwiniste est très prometteuse et ouvre de nouveaux horizons thérapeutiques susceptibles d’améliorer significativement l’efficacité de cette forme d’immunothérapie.
Jamais le fondateur du judo, Jigoro Kano, au 19e siècle, n’aurait pu imaginer que ses principes de fight seraient utilisés pour combattre ce redoutable ennemi qu’est le most cancers…
♦ (1) Garcia J et coll. Naturally occurring T cell mutations improve engineered T cell therapies. Nature 2024 ; 626 : 626-634.