Alors qu’il travaillait sur son premier album, le groupe Beau Dommage avait été invité à faire la première partie de Jean-Pierre Ferland, en 1974. «C’était sa grande époque, après Jaune. C’était un gros present», se souvient Réal Desrosiers, qui ajoute que le chanteur a démontré qu’on pouvait faire des albums «avec du son».
Avant de lancer son premier album, en décembre 1974, Beau Dommage donnait des spectacles plutôt intimes à Montréal. «On jouait dans des petites salles, comme l’Hôtel Iroquois et l’Hôtel Nelson, dit Réal Desrosiers. Il y avait entre 50 et 60 personnes.»
Cette année-là, le groupe s’était fait offrir d’ouvrir pour Jean-Pierre Ferland à la Place des Nations, un amphithéâtre situé sur l’île Sainte-Hélène qui avait été construit pour l’Expo de 1967. «C’était un des premiers gros reveals qu’on faisait à Montréal, se rappelle Réal Desrosiers. […] Jean-Pierre Ferland avait des bonnes chansons, des bons musiciens. C’était un bon present. Ginette Reno était aussi venue chanter T’es mon amour, t’es ma maîtresse.»
- Écoutez le commentaire de Nic Payne au micro de Sophie Durocher by way of QUB :
Paru quatre ans plus tôt, Jaune n’a pas été une inspiration directe pour Beau Dommage. «Mais on était conscients qu’on pouvait maintenant faire des albums avec du son, que ça se pouvait qu’on sorte du sample guitare-piano, remarque Réal Desrosiers. On pouvait faire des albums comme les artistes anglophones ou les artistes français faisaient, une belle manufacturing, du gros son. Ç’a ouvert la porte.»
Beau Dommage ne sera pas sur scène
Par ailleurs, Réal Desrosiers tient à préciser que, contrairement à ce que certaines personnes pensent, les membres de Beau Dommage ne monteront pas sur scène dans le spectacle Beau Dommage symphonique, cet été. «Je rencontre parfois des gens qui me disent qu’ils ont acheté des billets pour venir nous voir! On n’a jamais dit qu’on serait là.»
«C’est clair dans notre tête qu’il n’y aura pas d’autre retour de Beau Dommage, poursuit-il. Recommencer à travailler en groupe à 72 ans, je ne suis pas sûr que c’est une bonne idée [rires].»
Dans Beau Dommage symphonique, les morceaux seront plutôt revisités par 11 interprètes: Alexandre Désilets, Allyson Pétrin, Audrey-Louise Beauséjour, Audrey-Michèle, Coral Egan, David Latulippe, Franck Julien, Jules, Krystel Mongeau, Lyxé et Sophie Grenier. Antoine Gratton signera les preparations, tandis que Michel Poirier se chargera de la mise en scène. C’est Adam Johnson qui dirigera l’Orchestre Métropolitain d’une cinquantaine de musiciens.