Les conditions de travail des travailleurs envoyés sur le chantier du tunnel Louis-Hippolyte-La Fontaine inquiètent les acteurs du milieu de la construction depuis quelque temps déjà, selon le Conseil provincial du Québec des métiers de la construction (CPQMCI).
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Ces préoccupations se sont exacerbées depuis que deux employés ont été victimes d’une intoxication au monoxyde de carbone, vendredi. Le ministère des Transports a depuis demandé l’arrêt des travaux après une évaluation de la CNESST.
«Ils se sont retrouvés exposés à des valeurs d’exposition de plus de 600 particules par millions, ce qui est cinq à six fois plus élevé que la concentration maximale permise lors de travaux» a illustré Evan Picotte, responsable de la prévention et de la sécurité au CPQMCI, en entrevue à LCN.
La question de la qualité de l’air est un problème qui est souvent soulevé par les travailleurs qui contactent l’organisation syndicale.
«Il y a plusieurs personnes depuis un an et demi qui nous font part de problèmes de santé, soit des maux de tête ou le souffle court, après avoir passé de longues périodes de travail dans le tunnel», a expliqué M. Picotte.
La CNESST aurait obligé le responsable du chantier à fournir des plans et des procédures de travail, qui auraient été soumis, mais pas respectés.
«Le gros problème qu’on a remarqué, c’est qu’il y a un grand roulement des gestionnaires, des gens dont le rôle est de superviser», a-t-il affirmé. «C’est effrayant de voir le nombre de personnes qui [sont] passées dans cette boîte-là pour faire le suivi des travaux. Je vous le dis, on est quand même très inquiet.»
Voyez l’entrevue complète dans la vidéo ci-dessus.