Pour contrer la panoplie de tests de détection du GHB sur le marché qui manquent de fiabilité, le président de l’Ordre des chimistes du Québec estime que la communauté scientifique peut faire partie de la solution.
En entrevue à LCN, Michel Alsayegh a déploré le manque de rigueur de certains tests pour détecter le GHB, cette substance inodore et incolore aussi nommée drogue du viol.
«Ça ne fonctionne pas [les tests sur le marché présentement]», a-t-il dit. «Lorsqu’on parle de chimie et d’analyse, on a besoin de quelque chose de fiable. On a besoin d’un sentiment réel de sécurité. Présentement, les tests sur le marché ne sont pas trop fiables.»
«Il y a beaucoup d’incertitudes présentement [avec les tests autoadministrés]», a-t-il poursuivi.
M. Alsayegh a réclamé un meilleur encadrement des tests de détection du GHB disponibles sur le marché. Selon lui, l’Ordre des chimistes du Québec a un rôle à jouer. Il croit que des tests fiables et abordables peuvent être accessibles.
«Ça peut exister et ça va exister, c’est certain», a-t-il soutenu. «Ce qu’on recommande, c’est que cela soit bien encadré au niveau des analyses. Ça existe pour plusieurs autres domaines, comme l’eau.»
«On vit dans un monde très mercantile et beaucoup de monde vont vous vendre des choses en disant que c’est la solution, mais celle qui va être la meilleure est celle sur laquelle on sait que des scientifiques membres de l’ordre professionnel se sont penchés. Ils seront imputables de ce qui va être sur le marché», a ajouté Michel Alsayegh.
Pour voir l’entrevue complète, visionnez la vidéo ci-haut.