DALLAS | Chaque fois que les Stars encaissent un coup dur et qu’ils semblent s’enliser, ils ont un don inouï pour reprendre vie. C’est ce qu’ils ont fait en éteignant complètement les gros canons des Oilers pour l’emporter 3-1 à Dallas.
La série est maintenant égale à une victoire de chaque côté et se transporte à Edmonton.
Encore une fois, les Stars accusaient un retard de 1-0 après une défaite en deuxième prolongation, jeudi. C’était la septième fois de suite, depuis 2022, qu’ils échappaient le premier match d’une série.
Lors des présentes séries, ils présentent maintenant une fiche de cinq victoires et une seule défaite dans le match suivant un revers. Les amateurs de lutte pourraient fort bien les comparer au bon vieux Undertaker, qui revient des ténèbres en se redressant contre toute attente chaque fois qu’il semble mourant.
«Il y a beaucoup de caractère ici, avec plusieurs jeunes joueurs qui jouent bien pour nous les vieux, et plusieurs vieux joueurs qui poussent pour les jeunes. Rien ne nous affecte et on trouve des façons de rebondir», a lancé le vétéran défenseur Ryan Suter, qui a obtenu une passe sur le but gagnant inscrit par Mason Marchment lorsqu’il a fait dévier le tir de Suter, au début du troisième tiers.
Merci, Oettinger!
Non seulement les Stars ont dû se relever encore une fois d’un déficit dans une série, mais ils ont dû aussi se relever d’une première période tout simplement abominable.
Dans les 20 premières minutes de ce deuxième affrontement, les attaquants comme les défenseurs semblaient mêlés comme une poignée de clous, embouteillés dans leur zone.
Le gardien adverse Stuart Skinner n’a reçu que cinq lancers, tandis que les Oilers, eux, lançaient 16 fois sur Jake Oettinger. Skinner aurait transpiré davantage sur la piste de danse en ligne du mythique bar de Dallas, le Cowboys Red River.
Oettinger, lui, dansait de manière bien plus acrobatique, fumant comme il sait l’être.
«Si Jake n’avait pas joué de la manière qu’il a joué en première période, nous serions dans un trou dont nous n’aurions probablement jamais pu nous sortir. Il a été notre meilleur joueur et il nous a permis de calmer la tempête en début de match» a encensé avec raison le pilote Pete DeBoer.
«J’ai toujours dit que je préférais être mis à l’épreuve tôt dans le match que de me retrouver à ne rien faire devant mon filet pour soudainement affronter des deux contre un ou des échappées», a pour sa part commenté le héros chez les Stars.
Les canons se taisent
Autant défensivement qu’offensivement, la mauvaise version des Stars de la première période a vite pris le bord par la suite. Dallas a pris le contrôle du match en limitant les Oilers à huit lancers en deuxième période et à seulement cinq dans les 20 dernières minutes.
Connor McDavid n’a obtenu qu’une seule bonne chance de marquer, sur son unique lancer du match.
Leon Draisaitl, lui, n’a obtenu que deux lancers et sa série de 13 matchs avec au moins un point a pris fin. Les deux canons offensifs des Oilers, de même que le productif défenseur Evan Bouchard, ont tous terminé la rencontre à -1.
Preuve que les Stars ont contrôlé le match, les Oilers n’ont pas été en mesure de lancer au but lors d’une longue séquence de 12 min 14 s en fin de première et en début de deuxième période, en plus d’une autre de 11 min 43 s au dernier vingt.
La victoire de la profondeur
On dit souvent que les Stars ont une équipe toute en profondeur qui peut miser sur quatre lignes d’attaque efficaces et trois bonnes paires en défense.
Le but vainqueur de Marchment en est un exemple probant, puisqu’il se trouvait sur la glace en compagnie de Ty Dellandrea, ajouté à l’alignement au dernier moment, ainsi que Sam Steel et les deux défenseurs les moins utilisés, Ryan Suter et Alexander Petrovic.
C’est le défenseur Esa Lindell qui a par la suite procuré le but d’assurance, dans un filet désert.
«Toute l’année, quelqu’un de différent s’est levé. C’est la beauté de notre équipe, la profondeur. Pete fait confiance à tout le monde», a souligné Suter.
Que du bonheur, donc, pour les fervents partisans des Stars, qui se sont même amusés à huer copieusement l’ailier rapproché des Chiefs de Kansas City Travis Kelce, présent dans une loge, lorsqu’il a été présenté à l’écran géant.
Pour les Oilers comme pour Kelce, il faudra passer à un autre appel. Shake it off, comme chanterait la dulcinée de Kelce, une dénommée Taylor Swift.
Bourque à l’échauffement
Les Stars n’ont toujours pas misé sur le retour au jeu de leur centre Roope Hintz et Radek Faksa n’était pas de la formation. Le Québécois Mavrik Bourque, joueur le plus utile de la Ligue américaine cette saison, a donc pris part à la période d’échauffement.
DeBoer lui a toutefois préféré Ty Delleandrea, qui bénéficiait déjà d’une expérience de 20 matchs en séries avec les Stars depuis 2022.