Embauché par Marc Bergevin à l’été 2017, le vétéran et ex-joueur vedette des Oilers d’Edmonton Ales Hemsky n’a pris part qu’à sept matchs avec les Canadiens et n’a plus jamais rejoué dans la LNH par la suite. Le Tchèque est revenu vendredi sur son séjour à Montréal, avouant qu’il est arrivé un peu à reculons dans la métropole québécoise.
«Après la saison 2016-2017 [au cours de laquelle il a été limité à 15 rencontres], j’ai vu un docteur à Dallas, a raconté Hemsky lors d’une visioconférence avec quelques membres des médias organisée par Betway. Il m’a dit qu’il ne croyait pas que je pourrais jouer plus de 15 matchs en raison de ma hanche.»
Le pronostic d’un autre médecin à Montréal était plus encourageant. Hemsky s’est entendu avec les Canadiens sur les termes d’un contrat d’un an et 1 million $.
«Le médecin là-bas m’a dit que ma hanche était dans un bon état, a expliqué le principal intéressé. Nous avons passé un test d’imagerie à résonance magnétique et tout.»
N’empêche, Hemsky n’était pas très convaincu à l’aube de la saison…
Voué à l’échec
«Ma hanche m’embêtait et je n’étais pas certain de vouloir jouer dans la LNH, a-t-il candidement admis. Évidemment, la LNH est la meilleure ligue au monde et quand tu as un contrat, tu veux au moins essayer.»
Sauf que dès le début du camp d’entraînement, Hemsky savait qu’il n’offrirait pas du jeu de grande qualité.
«J’ai parlé avec Marc [Bergevin] parce que ma hanche continuait de me déranger. Il m’a accordé des pauses. Je ne jouais pas tous les matchs. Et puis, je me suis blessé parce que j’étais déjà vulnérable comme je n’étais pas suffisamment en santé.»
C’est finalement une commotion cérébrale, celle de trop, qui a mis fin à la carrière d’Hemsky, solidement frappé lors d’un match à Anaheim le 20 octobre 2017.
Les Canadiens ont mis toutes les ressources à sa disposition pour qu’il prenne du mieux, mais Hemsky n’a jamais été en mesure de revenir au jeu. Encore aujourd’hui, l’homme de maintenant 40 ans exprime sa gratitude envers l’organisation montréalaise.
«Le soutien que les Canadiens m’ont offert a été incroyable. Ils m’ont tellement aidé. J’ai vu toutes sortes d’experts. Je travaillais même avec un gars qui s’occupait des vétérans militaires souffrant de syndrome post-traumatique. Il a trouvé toutes sortes de choses. Je souffrais de vertige, ce que l’on pouvait parfois confondre avec mes commotions cérébrales.
«C’était un grave problème qui n’avait pas été soigné, que les équipes précédentes n’avaient pas résolu. Quand je me faisais frapper, mes yeux allaient dans tous les sens.»
Il a trouvé la lumière
En profonde crise d’identité une fois sa carrière terminée, Hemsky a vécu une période extrêmement sombre. Dans une lettre émotive partagée sur la plateforme tchèque Bez Frazi, il a même admis avoir songé mettre fin à ses jours.
On n’aurait jamais pu deviner en parlant à Hemsky, vendredi, qu’il était dans un tel état de détresse il y a quelques années. Le sympathique attaquant, qui a joué avec les Olympiques de Hull au cours de ses années junior, semble filer le parfait bonheur.
«Je suis heureux, a dit Hemsky. J’ai une belle vie avec ma femme et nos deux merveilleux enfants. J’ai un plaisir fou à Dallas, où j’ai élu domicile.»