Justin Trudeau s’est exclamé lors des 80e cérémonies de commémoration du débarquement que la démocratie doit être défendue sans relâche. Il a bien raison. Son problème est qu’il n’a aucune idée de la façon de le faire. Pire, ses politiques menacent la démocratie.
C’est que la démocratie n’est pas qu’une affaire d’institutions. Il ne suffit pas d’avoir un système de justice indépendant, de procéder à des élections à des périodes régulières ou de bénéficier d’une presse libre pour qu’automatiquement la démocratie s’installe et perdure.
La démocratie est aussi une affaire de culture. Un exemple vécu vaut mille savantes explications.
Il y a plusieurs années, à l’issue d’élections libres et équitables, un homme d’origine égyptienne devînt président d’un comité de comté dont je tairai le nom. Jusque là aucun problème. Cependant, le comité composé de cinq ou six personnes commença à devenir difonctionnel. C’est que le président croyait que son seul vote pouvait renverser celui des autres membres élus du comité.
Ce n’est évidemment pas ainsi que fonctionne des comités électifs dans une démocratie. Mais dans un système autoritaire, les dirigeants agissent ainsi.
L’immigration défie la démocratie
Les politiques d’immigration massive voulues par Trudeau laissent entrer à pleines portes des gens qui recherchent les bénéfices de la démocratie, mais qui n’en saisissent pas nécessairement l’âme profonde.
L’afflux d’immigrants accroît la population canadienne de 3% par an. La proportion de Canadiens qui comprennent mal les fondements de la démocraties, ou même qui la méprisent, augmente ainsi d’année en année.
En ce domaine, pour protéger la démocratie, il n’existe qu’une seule solution : réduire considérablement le flot d’immigrants et considérer en priorité les candidatures des immigrants qui proviennent de pays démocratiques.
Cependant, même un bon système démocratique et une population très majoritairement de culture démocratique ne suffisent pas à assurer la pérennité des démocraties.
Polarisation extrême
Le réseau Netflix présente en ce moment une très bonne série documentaire sur le nazisme et sur la manière dont Adolf Hitler a pris le pouvoir. La série montre comment la polarisation extrême de la société allemande, polarisation alimentée par Hitler lui-même, a aidé le parti nazi à s’emparer du pouvoir.
Or, les politiques de Trudeau nourrissent une polarisation de la société. Ainsi, le fardeau fiscal des classes moyennes réelles est devenu étouffant. Il n’empêche, Trudeau multiplie les programmes sociaux, par-exemple dans le logement ou la santé. Ainsi, une partie de la société paie de plus en plus pour une autre qui ne paie quasiment rien. Pire, ceux qui paient sont souvent exclus des programmes sociaux, parce que jugés trop riches…
Par-ailleurs, les politiques wokes de Trudeau favorisent certaines catégories de la population très au-delà de leur poids démographique. Ainsi, le Québec compte-t-il moins de 0,6% d’autochtones. Mais le gouvernement fédéral impose aux institutions du Québec des quotas basés sur la population autochtone de l’ensemble du Canada, à près de 5%. C’est très antidémocratique.
Trudeau un démocrate? Oui, en façade.