Une seule Québécoise a été sélectionnée parmi les 42 joueuses repêchées dans la Ligue professionnelle de hockey féminin, lundi soir, et ce n’est pas à l’équipe de Montréal qu’est revenu cet honneur.
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C’est plutôt New York qui, avec son dernier choix, au sixième tour, a repêché l’attaquante Emmy Fecteau, double championne nationale avec les Stingers de Concordia.
«Il y avait quand même quelques Québécoises qui étaient sur notre liste et encore une fois, il y a une question d’opportunité, de rangs», a expliqué Danièle Sauvageau en conférence de presse, lundi, en direct de Saint Paul, au Minnesota.
«Je suis contente qu’Emmy Fecteau ait été sélectionnée. C’est une joueuse qui va jouer dans cette ligue. Quand on aurait aimé la sélectionner, elle n’était plus là», a reconnu la directrice générale de Montréal.
Cette dernière a arrêté son choix deux échelons plus tôt sur la défenseure Anne Wilgren, de l’Université du Wisconsin. Comme Sauvageau l’a répété, Montréal avait besoin de renfort à la ligne bleue et c’est pourquoi elle a choisi trois arrières lors des sept tours de l’encan.
Elle pourra se reprendre en accordant des contrats à des joueuses autonomes québécoises, dès le 21 juin. Sinon, il y a toujours la possibilité de lancer des invitations au camp.
Un tour du chapeau
Le Québécois Pascal Daoust est encore venu piger dans sa cour. Lors du premier encan de la LPHF, le DG de New York avait jeté son dévolu sur trois joueuses de la Belle Province: Élizabeth Giguère (universités Clarkson et Minnesota-Duluth), Jade Downie-Landry (McGill) et Alexandra Labelle (Montréal).
«Je suis content de faire le tour du chapeau des équipes montréalaises avec Concordia, a mentionné l’ex-assistant des Carabins de l’Université de Montréal. Emmy Fecteau, c’est une gagnante, une leader, qui méritait d’être sélectionnée. Il fallait qu’on trouve une façon de lui donner une opportunité à New York.»
S’entraîner avec Poulin et Stacey
La capitaine des Stingers a d’ailleurs été l’unique hockeyeuse du réseau universitaire canadien (USports) à être repêchée, une fierté et une déception à la fois pour la Beauceronne de 25 ans.
«Nous allons démontrer qu’on peut jouer dans le USports, présenter un excellent calibre et compétitionner dans une ligue professionnelle. Jusqu’ici, les joueuses issues du USports ont fait un merveilleux travail dans la LPHF. Nous allons continuer de prouver qu’il y a du bon hockey ici, tout comme dans la NCAA», a soutenu Fecteau, désirant poursuivre dans la même lignée que celle des Québécoises à New York.
Afin d’y parvenir, elle s’entraînera encore à Montréal cet été, en compagnie notamment de Marie-Philip Poulin et de Laura Stacey.
«Je vais pouvoir voir ce que je dois faire pour jouer contre elles. J’espère qu’elles vont arriver prêtes parce que moi je serai prête à les affronter et à les arrêter!» a lancé avec confiance Fecteau, qui comme les autres élues de la soirée n’a pas enfilé un chandail d’équipe, comme c’est la tradition, même pas celui de la saison initiale.