L’ex-chef du Parti Québécois André Boisclair est poursuivi pour 270 000$ par un homme qu’il avait agressé sexuellement il y a dix ans.
«N’eût été des agressions sexuelles et physiques orchestrées et commises par [André Boisclair] envers le demandeur, celui-ci n’aurait pas vécu la descente aux enfers des dernières années et tous les dommages en découlant», peut-on lire dans la récente poursuite dont Le Journal a obtenu copie.
La victime, dont l’identité est protégée par un ordre de la cour, souhaite être indemnisée pour les agressions physiques et sexuelles violentes commises par l’ancien politicien lors d’une soirée en 2014.
En 2022, André Boisclair avait reconnu avoir maintenu l’étudiant d’alors 21 ans en place, tout en ordonnant à une tierce personne de le pénétrer contre son gré. Il avait alors consommé des stupéfiants.
Selon la poursuite, la victime considérait celui qui avait été chef du PQ de 2005 à 2007 «comme un emblème de la politique québécoise».
Mais l’ex-politicien de 58 ans «a orchestré une situation où lui-même et deux autres personnes ont agressé sexuellement le demandeur, d’une manière violente et abjecte» et «a sciemment ignoré les refus explicites» de la victime.
L’ex-chef du Parti Québécois avait écopé d’une peine de deux ans moins un jour pour ce dossier d’agression sexuelle et un deuxième, survenu en 2015 sur un autre homme.
Il avait finalement obtenu sa libération conditionnelle en mars 2023, après avoir essuyé deux refus quelques mois plus tôt.
Graves séquelles
La victime allègue que les agressions sexuelles et physiques subies «lui ont causé de lourdes séquelles, notamment une perte de confiance en lui et des épisodes dépressifs accompagnés d’idées suicidaires».
L’homme aurait depuis développé des problèmes de consommation de drogue et d’alcool, «tentant par tous les moyens d’oublier les agressions subies».
Celui-ci réclame donc 200 000$ en dommages non pécuniaires, 50 000$ en dommages punitifs et 20 000$ pour ses thérapies passées et futures.
Avec Michael Nguyen