SUNRISE | Peut-être que personne ne s’en rappelle, mais Stuart Skinner se rappelle très bien avoir été laissé sur le banc pour les matchs quatre et cinq de la série contre les Canucks.
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«J’étais furieux», a-t-il admis et on le comprend bien.
Skinner avait été retiré du troisième match par Kris Knoblauch en tout début de troisième période après avoir accordé quatre buts sur 15 tirs lors de la troisième rencontre que les Canucks avaient remportée. Vancouver avait d’ailleurs battu Skinner 12 fois en 58 tirs lors des trois premières rencontres et ça ne sentait pas bon.
Il est ensuite revenu à l’action pour remporter les matchs six et sept et il présente depuis un dossier de sept victoires et cinq défaites.
Une bonne chose
Avec le recul, Skinner est capable de voir que ce qui s’est passé a finalement eu du bon.
«J’ai détesté me retrouver sur le banc, a-t-il admis. Ça m’a vraiment forcé à retrouver mon élan et à tout faire ce que je pouvais, peu importe ce qui arrivait, juste pour que je puisse retrouver le filet afin de donner une chance de gagner à l’équipe, ce qui s’est transmis dans la série contre Dallas.
Il reconnaît cependant que sur le coup, il n’avait pas le recul nécessaire pour voir le positif dans cette situation.
«C’est drôle parce que sur le moment, ça semble être la pire chose qui puisse arriver et quelques semaines plus tard, tu jettes un regard vers le passé et tu as de la gratitude pour ce moment-là.»
Un battant
Kris Knoblauch est un homme réfléchi et il savait sans doute très bien ce qu’il faisait en confiant le filet à Calvin Pickard lors des matchs 4 et 5 contre les Canucks.
«Lors de la première série contre Los Angeles, il a été très bon et a connu une séquence lors de laquelle il n’a accordé qu’un seul but sur 60 tirs ou quelque chose du genre, c’était assez remarquable.
«La série contre Vancouver n’a pas bien commencé, mais contre Dallas, il a été impressionnant et il a haussé son niveau de jeu d’un gros cran», a analysé Knoblauch.
Ryan Nugent-Hopkins a surtout vanté la capacité de Skinner à se dresser devant son but quand l’enjeu est grand.
«Il a vraiment élevé son jeu dans les moments importants. C’est le genre de gardien qui devient meilleur quand l’occasion est importante.»
Différence
Pour soutenir l’affirmation de Nugent-Hopkins, revenons au quatrième match de la finale que les Oilers ont pourtant remporté 8 à 1, le genre de partie où le gardien gagnant n’a habituellement pas une influence majeure.
Pourtant, la marque était de 2 à 1 pour les Oilers avec 7 minutes 54 secondes à jouer en première période quand Skinner est sorti de nulle part pour voler un but à Carter Verhaeghe, qui venait de tirer dans une cage pratiquement déserte après avoir reçu une passe parfaite de Sam Bennett.
Sans cet arrêt, les Panthers auraient créé l’égalité 2 à 2 et la rencontre aurait pu prendre une tournure bien différente. Les Oilers ont finalement marqué six buts sans réplique.
«C’était un bon moment pour faire cet arrêt, a reconnu modestement Skinner. Bennett a fait une très belle passe qui a donné du mal à la défense et j’ai pu me déplacer pour bloquer le tir. C’est le genre de moment où tu fais tout ce que tu peux pour être gros devant ton filet.»