Les longs voyages et le pont de l’Île-aux-Tourtes auront finalement eu raison d’Alex Burrows, qui a quitté son poste d’entraîneur adjoint chez le Canadien après quatre saisons.
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Avec des enfants de 13, 11 et 8 ans, Burrows voulait être plus présent à la maison. C’est ce qui a principalement motivé sa décision, qu’il a mûrie depuis la fin de la saison, mais l’idée de prendre un pas de recul mijotait depuis quelque temps.
«Ça va être bon pour ma famille et moi, ce n’est pas une décision qui s’est prise du jour au lendemain», a confié Burrows lors d’une mêlée de presse au Complexe sportif CN mardi midi.
Il a de plus avoué qu’avec les travaux au pont de l’Île-aux-Tourtes, les déplacements pouvaient être longs, lui qui est domicilié à Hudson. Les jours de match, il n’était pas rare qu’il doive quitter la maison aux aurores pour se frayer un chemin dans le trafic.
Développement
C’est donc comme consultant au développement des joueurs que Burrows poursuivra sa carrière chez le Canadien. Du même coup, le club a annoncé que le Finlandais Lauri Korpikoski devenait entraîneur du développement des joueurs.
Le rôle de l’ancien joueur de 43 ans semble encore un peu flou, mais il l’a clarifié du mieux qu’il a pu en se disant emballé par cette nouvelle mission.
«Ça va être excitant cette semaine avec le camp de développement. J’ai hâte au camp d’entraînement, de voir les nouveaux prospects. Puis au courant de la saison, je vais travailler avec les jeunes et les coachs à Laval. Je vais créer de la fluidité à travers l’organisation.
«On n’a pas encore nommé l’entraîneur-chef à Laval, mais on aimerait être capables de l’encadrer, de l’entourer et de l’aider avec les idées de Marty [Martin St-Louis]. Pour avoir travaillé avec lui pendant deux ans et demi, je sais comment il pense, comment il voit le jeu et comment il aimerait que les joueurs qui montent jouent», a expliqué Burrows en mentionnant avoir été «un peu impliqué» dans le processus de sélection du futur entraîneur du Rocket.
Prometteur
Burrows, qui gérait notamment l’avantage numérique, estime que l’équipe est en très bonne santé.
«C’est très prometteur, c’est une des raisons pour laquelle je reste dans l’organisation, parce que j’aurais pu quitter, mais je trouvais que c’était important pour moi de rester dans l’entourage parce que je crois vraiment au projet avec Jeff [Gorton] et Kent [Hughes].
«C’est vraiment réfléchi, c’est un beau plan, c’est bien pensé. Ils ne sont pas brusqués par la pression, donc ils ne sont pas prêts à devancer, à sauter des étapes.»
Il souligne aussi l’arrivée de plusieurs espoirs très intéressants à Laval l’automne prochain.
Compréhension
Burrows a souligné que la direction de l’équipe avait fait preuve de beaucoup de compréhension envers sa situation.
«Je pense que Jeff et Kent sont des gars qui ont des familles et qui ont vécu avec de jeunes familles. Ils comprenaient le temps que ça prend et les exigences qui viennent avec le poste d’entraîneur adjoint dans la Ligue nationale.»
Martin St-Louis a lui aussi été compréhensif puisqu’il a lui-même retardé son passage comme entraîneur dans la LNH pour faire place à sa famille. Et les enfants de Burrows, comment ont-ils réagi?
«Ils vont s’ennuyer de venir aux matchs les samedis soir, a blagué Burrows. Mais ils vont être contents de me voir plus souvent, je pense.»