Le Canada aura un dernier match pour montrer au monde que son parcours en Copa América n’était pas qu’un coup de chance.
Après s’être incliné avec beaucoup d’aplomb face à l’Argentine en demi-finale plus tôt cette semaine, l’Unifolié a un rendez-vous avec une autre puissance sud-américaine, l’Uruguay dans le match pour la troisième place qui sera disputé au Bank of America Stadium de Charlotte, samedi soir.
Le revers de 2 à 0 subi mardi contre l’Albiceleste n’avait rien de gênant pour les Canadiens qui se sont battus avec acharnement pendant 90 minutes, mais le talent argentin a fini par faire la petite différence.
Ça sera un peu la même chose contre l’Uruguay qui possède une bonne équipe qui joue un peu de la même manière que les Argentins.
Absence incertaine
Le Canada ne sait pas encore s’il devra se passer de son joueur étoile, Alphonso Davies, qui a quitté le match de mardi après avoir subi un très dur tacle adverse.
SI on se rassure en se disant que la radiographie s’est avérée négative, on ne sait toutefois pas quelle est l’étendue des dommages.
Ce que ce tournoi nous a cependant montré, c’est que Davies n’a plus à porter l’équipe sur ses épaules. Plusieurs joueurs, à commencer par Jacob Shaffelberg qui est en train d’éclore, ont démontré qu’ils pouvaient prendre le relais et le délester d’un peu de pression.
L’occasion pourrait être belle pour Jonathan David qui a eu de bons moments sans pour autant concrétiser ses occasions, lui qui a inscrit un but en cinq rencontres.
Pas de négatif
Même si son équipe s’est inclinée en demi-finale, Jesse Marsch ne peut qu’être satisfait de sa performance. Il faut se rappeler qu’il dirige l’équipe depuis à peine deux mois.
«Il y a beaucoup de positif et presque pas de négatif, a-t-il d’ailleurs admis après le revers de mardi.»
Pour le Canada, ce rendez-vous face à l’Uruguay, qui occupe le 14e rang du classement de la FIFA, est une occasion de plus de se mesurer à un adversaire de premier plan et de voir où il se situe par rapport aux meilleurs.
«Nous vivons l’expérience de jouer contre de gros adversaires, nous comprenons ce à quoi le plus haut niveau ressemble et les exigences inhérentes à la façon dont nous voulons jouer. Les joueurs sont en train de comprendre mon leadership et ma personnalité et ce que je veux comme implication physique et mentale pour jouer de la façon dont nous voulons jouer.
«Nous avons fait des pas de géants dans pratiquement tous les aspects dont nous avons discuté, a insisté Marsch qui reste réaliste. Il nous reste encore beaucoup de progrès à réaliser à tous les niveaux.»
Se relever
Les Canadiens surfent sur une vague positive, mais c’est tout le contraire pour l’Uruguay qui a perdu 1 à 0 contre la Colombie dans l’autre demi-finale.
Les Uruguayens ont vécu une grosse déception en demi-finale. La Colombie a pris les devants en fin de première demie, quelques minutes avant de perdre Daniel Munoz en raison d’un carton rouge discutable.
L’Uruguay a donc joué la moitié de la partie avec un homme en plus sans pouvoir en profiter et même en envoyant des vétérans comme Luis Suarez dans la mêlée.
La rencontre s’est terminée dans la confusion la plus totale et des joueurs uruguayens, dont Darwin Nunez, se sont retrouvés dans les gradins pour se battre avec des partisans colombiens. Le CONMEBOL a d’ailleurs ouvert une enquête sur l’incident.