PARIS – Félix Auger-Aliassime n’a pas joué à l’autruche ou cherché des excuses pour expliquer son revers à sens unique devant Carlos Alcaraz en deux petites manches de 6-1 en demi-finale du tournoi olympique, cet après-midi, sur le court Philippe-Chatrier.
«Je n’avais pas de solutions, a résumé Auger-Aliassime, qui disputera le match pour la médaille de bronze, dimanche après-midi, face au perdant entre Novak Djokovic et Lorenzo Musetti prévu en soirée. Sans entrer dans les détails, je n’ai jamais été confortable, peu importe les aspects de mon jeu. Carlos a dominé toutes les facettes du jeu et j’ai été déclassé.»
«Carlo est très, très fort, et il est le meilleur joueur au monde actuellement, poursuit Auger-Aliassime au sujet de la troisième raquette mondiale. Je vais devoir augmenter mon niveau si je veux rivaliser avec lui et Djokovic.»
Des retours de feu
La qualité des retours de service de l’Espagnol a causé bien des maux de tête au 13e favori du tournoi olympique. «Mon service aurait pu être un peu mieux, mais je n’ai pas mal servi, a-t-il mentionné. Le problème n’était pas là. Avec de longs et hauts retours, ce n’est pas facile, et il me mettait beaucoup de pression. Je ne peux pas réussir des as sur commande. Ils ont des styles différents, mais Alcaraz et Djoko sont les deux meilleurs retourneurs et ils sont les deux difficiles à affronter.»
Progression fulgurante
Comme tout le monde, Auger-Aliassime a noté la progression fulgurante d’Alcaraz depuis le premier affrontement entre les deux. «Lors de nos premiers duels, Carlos était très jeune et il s’est grandement amélioré depuis trois ans. Je l’ai battu à quelques reprises sur surface dure et à l’intérieur dans des conditions qui m’étaient favorables. Sur le dur et ici à Chatrier les deux dernières fois, je n’ai pas été en mesure de rivaliser. C’est le meilleur jouer au monde actuellement.»
«Je dois oublier ce match et me concentrer à gagner les deux prochains, ajoute la fierté de L’Ancienne-Lorette. L’enjeu est important avec deux médailles de bronze dans la balance.»
En huitième de finale cette année, à Roland-Garros, Auger-Aliassime s’était incliné par un pointage de 6-3, 6-3 et 6-1 dans un autre duel à sens unique.
En compagnie de Gabriela Dabrowski, le duo canadien se frottera à la paire néerlandaise Wesley Koolhof et Demi Schuurs vers 12 h, avec le bronze à l’enjeu.
Horaire chargé
S’il a évolué dans les trois tableaux et qu’il n’a pas eu trop le temps de souffler, Auger-Aliassime estime que la fatigue n’a pas été un facteur. «C’est un défi d’additionner les parties, mais je me sentais bien quand je me suis levé ce matin et ce n’est pas une excuse pour expliquer ma défaite, a-t-il affirmé. J’étais prêt à jouer, mais mon niveau de jeu n’était pas à point. J’étais en santé contrairement au dernier match à Roland-Garros contre Alcaraz.»