Après le documentaire, Back to Black, qui raconte le terrible destin de l’auteure-compositrice-interprète britannique Amy Winehouse, voilà qu’une nouvelle biographie vient de paraître, qui relate, elle aussi, le parcours difficile et la triste fin de celle qui s’est éteinte à seulement 27 ans d’une surdose d’alcool. Une histoire bouleversante, où les excès de drogue et d’alcool ont eu raison des ambitions de la chanteuse affaiblie par ses addictions.
Bien qu’elle fût devenue une star internationale, Amy Winehouse avait une faible estime d’elle-même, était mal dans sa peau, boulimique, dépressive, en plus d’être sujette aux abus de substances. Très peu autonome, elle souffrait aussi du rejet. C’est ainsi que se brosse le portrait d’une chanteuse qui, pourtant, avait le talent nécessaire pour poursuivre une carrière digne des rêves les plus fous, si elle avait été mieux entourée.
Depuis l’adolescence, Amy souffrait de troubles alimentaires, qui n’ont fait qu’augmenter à mesure que sa notoriété grandissait. Il faut dire que sa montée a été plutôt vertigineuse.
Née en 1983, à Londres, dans une famille modeste, elle voit ses parents divorcer alors qu’elle n’a que 9 ans. Pour Amy, voir son père quitter le nid familial représente alors un abandon dont elle souffrira une grande partie de sa vie, selon ce qu’on apprend dans la biographie.
Pour diminuer sa peine, elle s’accroche à la musique, d’autant que son père en est un adepte. Sortant de l’adolescence, on la voit chanter au sein d’un orchestre de jazz pour gagner sa vie.
Amy développe une attitude rebelle, allant jusqu’à être expulsée de son école, une institution prestigieuse de théâtre, la Sylvia Young Theatre School. Ses tenues vestimentaires incluant piercings, tatouages et maquillage à l’excès déplaisent à la direction de l’école.
Pourtant, ce serait, apprend-on, son apparence, son style et ses mêmes tenues vestimentaires qui lui vaudront l’attention des producteurs avec qui elle a signé un premier contrat en 2003.
La même année, elle sort l’album Frank, dont deux millions d’exemplaires seront vendus. Puis, elle fera un tabac avec son deuxième album, Back to Black, l’un des albums les plus vendus au monde avec des ventes dépassant les 20 millions d’exemplaires.
La descente aux enfers
Dès ses premiers succès, Amy consomme énormément d’alcool et sort avec plusieurs garçons ayant une sexualité ouverte.
Certains sociologues diront que son succès a été trop rapide et qu’elle a eu du mal à garder les pieds sur terre au point de s’autodétruire.
À de nombreuses reprises, Amy Winehouse devra annuler des spectacles en raison de ses problèmes de drogue, son épuisement et divers problèmes de santé respiratoire.
Lors d’un concert en Serbie, elle flanche devant la foule complètement ivre, titubante, incapable de chanter et incapable de se souvenir de ses paroles. Son public l’avait même huée. Malheureusement, ce serait survenu à plus d’une reprise, apprend-on.
À cela s’ajoutent des problèmes juridiques concernant la violation du droit d’auteur pour une chanson.
«Mais ce serait sa relation toxique avec Blake Fielder-Civil un assistant-réalisateur, – connu pour ses déboires avec la justice qui lui aurait été néfaste », écrit l’auteur de la biographie.
Sa rupture avec Reg Traviss qui avait refusé sa demande en mariage l’aurait également dévastée.
De nombreux caprices
Lors de ses concerts, ses caprices étaient apparemment nombreux. Elle pouvait exiger d’avoir dans sa loge jusqu’à 48 bouteilles de whisky, entre autres fantaisies.
Elle montait sur scène, la plupart du temps, avec des retards, souvent ivre soutenue par ses gardes du corps.
En 2010, consciente du danger qui la guette, Amy tente de reprendre sa vie en main et entreprend une cure de désintoxication. Malheureusement, il y aura une rechute.
Elle s’est éteinte en 2011, à l’âge de 27 ans, dans son appartement de Londres en raison d’une surdose d’alcool après une période d’abstinence.
Distinctions
√ Amy Winehouse a remporté sept Grammy Awards ainsi qu’un World Music Award durant sa carrière.
Amy pour la vie
Sophian Fanen
Éditions Novice
124 pages