Une explosion de joie, du gros bonheur dans le cœur et de la fierté dans les yeux! De l’autre côté, de la tristesse, de la déception, mais également, une fois la défaite avalée, un sentiment de fierté qui finit par prendre le dessus.
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Que ce soit aux Jeux olympiques, à Paris, ou encore aux Championnats provinciaux de baseball 11U féminin, à Blainville, le sport a cette faculté de faire vivre de fortes émotions.
Le pointage était de 6 à 2 pour les Riveraines du Bas-Saint-Laurent, dans un match pour la médaille de bronze, dimanche matin, et il ne restait plus qu’un retrait à effectuer. La jeune frappeuse des Cardinals du Lac-Saint-Louis s’installe et cogne la boule, mais celle-ci touche à l’arrêt-balle avant d’être captée par une joueuse en défensive.
Transportées par l’idée d’avoir gagné, quelques fillettes commencent à célébrer, mais elles sont rapidement ramenées à l’ordre par les arbitres. Fausse balle! Fausse joie! Ce ne fut que partie remise. Dès le lancer suivant, le gain est confirmé. Une nanoseconde d’hésitation et les gamines de l’équipe gagnante se rassemblent sur le terrain pour festoyer.
Des souvenirs impérissables
En moins de deux heures, on aura tout vécu, de part et d’autre, à travers ce match de baseball auquel j’ai eu le bonheur d’assister.
Que ce soit dans l’une ou l’autre des équipes, qui sait si une fillette, peu importe la discipline, ne parviendra pas un jour à atteindre les Jeux olympiques? Ce qui est davantage certain, c’est qu’elles seront beaucoup plus nombreuses à se souvenir longtemps de cette matinée à Blainville.
Dans les estrades, plusieurs parents, mais aussi des frères, des sœurs. Le petit Romain apportait lui-même sa touche en vaporisant d’eau les filles du Bas-Saint-Laurent ayant un peu trop chaud. Certains membres de la famille étaient nerveux, d’autres, comme Romain, plus détendus. Tous semblaient toutefois fiers de leur fille, de leur sœur.
Trois générations rassemblées
Dans le camp des Cardinals, un fait rarissime: trois générations sur le même terrain. La jeune receveuse Frédérique Brabant suivait les conseils de son père Jean-Pierre, entraîneur-chef, tandis que Michel, le «papi», donnait un coup de pouce comme instructeur.
«Beaucoup d’années d’expérience sur un même terrain», estimait fièrement Jean-Pierre Brabant, malgré le revers de son équipe.
Décidément, dans la victoire ou la défaite, il y a toujours de belles histoires qui s’écrivent! Et pas besoin d’être aux Jeux olympiques!
Les représentantes de Québec auront plus tard gagné la grande finale contre l’équipe de la Rive-Sud par la marque de 4 à 3. Encore une fois, une tonne d’émotions, une tonne de souvenirs gravés dans la mémoire des jeunes filles.