La rémunération des athlètes olympiques est parfois loin de refléter l’ampleur du travail acharné et des sacrifices qu’ils ont faits pour se rendre aux Jeux olympiques. Au point où certains athlètes se tournent vers le site OnlyFans pour publier des photos osées, ce qui leur permet de joindre les deux bouts.
Cette pratique a été dévoilée au grand jour par les athlètes pour la première fois dans l’histoire des Jeux, cette année.
C’est notamment le cas des deux athlètes britanniques, Jack Laugher et Noah Williams, ainsi que l’athlète néo-zélandais, Robbie Manson, qui ont avoué avoir utilisé OnlyFans afin d’avoir les moyens de vivre le rêve olympique.
C’est également le cas pour la perchiste canadienne, Alysha Newman, selon ce que rapporte Le Matin, qui a remporté la médaille de bronze aux Jeux, mercredi.
«Ça a porté fruit. Ça leur donnait les sous nécessaires pour compétitionner», explique le chroniqueur et olympien, Jean-Luc Brassard, en entrevue à TVA Nouvelles.
Un «problème planétaire»
Cette révélation prouve que le financement des athlètes de haut niveau est un «problème planétaire», explique-t-il.
Il reste «surprenant» que ces athlètes qui performent et remportent des médailles aux Jeux olympiques ne parviennent pas à joindre les deux bouts. «C’est une ambiguïté du mouvement olympique depuis fort longtemps», note Jean-Luc Brassard.
Recevoir une médaille aux Jeux olympiques «n’est pas un gain assuré», c’est plus une façon d’aller chercher des commanditaires et faire véhiculer le nom de l’athlète, indique M. Brassard.
Un mouvement «ironique»
Pour le chroniqueur et olympien, ce mouvement «est ironique». «Les athlètes doivent se mettre en valeur physiquement pour pouvoir aller compétitionner sur un site de compétition où les dirigeants olympiques sont gracieusement rémunérés», insiste-t-il.
Selon lui, les dirigeants devraient eux aussi aller chercher des commandites, tout comme les athlètes devraient recevoir une partie de la cagnotte. «Si on enlève les athlètes aux Jeux olympiques, il n’y a plus de spectacle, il n’y a plus de commanditaires, il n’y a plus rien qui tient», souligne Jean-Luc Brassard.
Ces athlètes performent «gratuitement», dit-il. «C’est un peu comme si les Rolling Stones faisaient un spectacle au Centre Bell, ils attireraient 50 000 personnes, mais ne seraient pas payés, parce qu’ils ont la chance de faire le spectacle», donne comme exemple l’olympien.
En revanche, le Comité international olympique (CIO) est très «protectionniste» de son image. Ainsi, ils pourraient dire aux athlètes sur OnlyFans de «ne mettre aucune image sur les sites olympiques», puisqu’ils ont les droits, explique le chroniqueur.
Voyez l’entrevue complète ci-dessus.