La canoéiste Katie Vincent a permis au Canada de battre son record de médailles aux Jeux olympiques d’été sans boycott, samedi.
L’athlète de 28 ans l’a fait en grand, remportant la médaille d’or au C-1200 mètres.
Il s’agit de la 25e médaille canadienne à Paris. Le précédent record du pays pour des Olympiques d’été non boycottés était de 24 et il avait été établi à Tokyo il y a trois ans.
Vincent a triomphé en 44,12 secondes, établissant au passage un nouveau record du monde. Elle a devancé par seulement un centième de seconde l’Américaine Nevin Harrison. La Cubaine Yarisleidis Cirilo (44,36) a remporté le bronze.
«C’est mon plus grand rêve depuis que je suis enfant», a déclaré Vincent au micro de CBC. «Je n’ai pas de mots, je suis simplement excitée. Nous avons travaillé si fort pour arriver ici et c’est très émotif.»
L’unifolié a également battu son palmarès de médailles d’or grâce à la native de Mississauga et en compte maintenant huit, soit une de plus qu’à Tokyo.
C’est une deuxième médaille pour Vincent en France. En compagnie de sa partenaire Sloan MacKenzie, elle avait mis la main sur le bronze au C-2500 mètres, vendredi.
«J’ai eu une médaille de bronze hier, et avec deux bronzes [l’autre ayant été remportée à Tokyo], je me suis dit qu’il était temps d’avoir un peu plus de variété et cela m’a motivée à aller encore plus loin dans mes ressources», a-t-elle commenté après la course. «Je savais que j’étais première ou deuxième [alors qu’elle attendait le résultat de la photo d’arrivée] et je me suis dit qu’au moins, c’était plus haut que le bronze, alors j’étais enthousiaste.»
C’est par ailleurs la deuxième fois que Vincent permet au Canada de battre son record. La breloque de bronze obtenue avec Laurence Vincent-Lapointe en C-2500 mètres à Tokyo était la 24e de son pays.
Jensen sixième
La Québécoise Sophia Jensen, aussi de la finale au C-1200 mètres à Paris, a terminé sixième (45,08).
«Je me sens bien et c’était beaucoup d’émotions en passant l’arrivée. La différence entre Katie et moi est moins d’une seconde. C’est assez d’incroyable d’être là avec un groupe de filles aussi fortes. Le 200 m est un événement incroyable où tout peut arriver. Tout le monde qui est en finale est une championne et c’était une super expérience», a convenu la Québécoise qui était à 72 centièmes de seconde du podium.
Sur le plan personnel, l’athlète de Chelsea a mentionné son intérêt pour être aux Jeux de Los Angeles en 2028, mais elle voudrait aussi s’accorder une année pour faire les choses qu’elle aime.
«Je suis fière de finir ce que j’ai commencé. Ç’a commencé avant la COVID. Il y a aussi eu des trucs politiques, alors ça fait du bien d’être ici après six longues années à lutter pour cette place et de courser au meilleur de mes capacités. […] J’en ai encore beaucoup à donner et à apprendre. Courser contre ces filles, c’était vraiment un honneur.»
– Avec la collaboration de Sportcom.