Alex Perron fera ses débuts au théâtre cet automne. L’humoriste sera la tête d’affiche de la nouvelle mouture du classique La cage aux folles, aux côtés de Marcel Leboeuf. «Je me pince tous les matins», souffle-t-il.
Il y a un bon moment qu’Alex Perron rêvait de ce «terrain de jeu différent» où s’épanouir. Diplômé en théâtre avant de s’inscrire à l’École nationale de l’humour, le comique pourra ainsi retrouver ses premières amours avec cette relecture du classique français désormais transposé dans les rues du Village gai de Montréal.
L’intrigue, quant à elle, demeurera la même. La cage aux folles nous plonge dans les années 1970 pour y faire la connaissance d’Albin (Alex Perron) et Georges (Marcel Leboeuf), un couple gai propriétaire d’un cabaret de drag-queens. Leur routine sera toutefois chamboulée par la visite du fils de l’un d’eux leur annonçant ses intentions de se marier… et de leur présenter sa belle-famille particulièrement conservatrice.
Les deux hommes devront ainsi remiser leur exubérance le temps d’une rencontre propice en rebondissements et en quiproquos.
«J’espérais depuis longtemps de pouvoir faire du théâtre, mais je ne pensais pas que ce serait avec un rôle aussi loin en dehors de ma zone de confort. C’est excitant! Il ne reste plus qu’à apprendre à marcher en talons. Et ça, c’est tout un apprentissage», lance Alex Perron en riant.
L’intuition de Joël Legendre
Le nom de l’humoriste est d’ailleurs le premier qui est venu à l’esprit du metteur en scène Joël Legendre quand est venu le temps d’élaborer son casting. Celui-ci évoque d’ailleurs une intuition semblable à celle qui l’a porté vers Marie-Ève Janvier pour le rôle principal de la comédie musicale Waitress.
- Écoutez l’entrevue avec Alex Perron, humoriste, par Jean-François Baril via QUB :
«Je savais qu’Alex avait envie de faire du théâtre et j’étais convaincu qu’il serait parfait pour le rôle d’Albin. Il va être capable d’en faire ressortir toute l’humanité pour le rendre drôle, mais aussi vrai et touchant», explique Joël Legendre.
Guillaume Borys, Delphine Morissette, Annie Brocoli, Geneviève Brouillette, Stéphan Allard et Timothée Galais-Bayonne viendront compléter la distribution de La cage aux folles.
Un quatuor de drag-queens (Michel Dorion, Rainbow, Nana de Grèce et Tracy Trash) sera également de la partie pour incarner certains personnages, mais également animer la salle avant le début du spectacle et durant l’entracte.
Expérience immersive
Joël Legendre souhaite en effet faire de sa Cage aux folles une expérience immersive nous plongeant dans les cabarets de drag-queens des années 1970. À cet effet, les quatre reines montréalaises engagées viendront personnifier différentes icônes de l’époque, qu’elles se nomment Dalida, Mireille Mathieu ou encore Dolly Parton.
«On est vraiment dans un art de la drag plus classique, dans la personnification féminine», précise-t-il.
Et pour Alex Perron, un spectacle mettant en scène des drag-queens est encore plus pertinent après la levée de boucliers causée par la présence de ces artistes lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de Paris, le mois dernier.
«Il faudrait être naïf de penser que tout est acquis pour la communauté LGBTQ, et on en a justement eu la preuve. Je trouve ça important de mettre en lumière le travail de ces artistes et montrer que tout le monde peut vivre ensemble, simplement», avance-t-il.
- La pièce de théâtre La Cage aux folles sera présentée à l’Espace St-Denis de Montréal du 3 au 13 octobre. Une tournée provinciale devrait voir le jour en 2025. Pour toutes les informations: lacageauxfolles.ca