Les routes inondées et endommagées au Québec à la suite du passage de la tempête Debby montrent la fragilité du réseau routier et des infrastructures qui ne sont pas adaptées à la nouvelle réalité climatique.
Si les experts s’entendent sur le fait que des tempêtes comme Debby pourraient être plus fréquentes dans les prochaines années au Québec, il s’avère primordial de construire des infrastructures et des routes adaptées aux changements climatiques.
Voici quelques exemples dans d’autres pays.
1. La Chine
La Chine a développé une trentaine de «villes-éponges» afin d’atténuer les effets des inondations dans les grandes villes, tout en réutilisant jusqu’à 70% de l’eau provenant des pluies torrentielles.
L’inondation de Pékin survenue en 2012 qui a fait plus de 79 morts a incité les autorités chinoises à développer ce projet, selon Chine-écologie.org.
Ce concept vise non seulement à rendre les zones urbaines résilientes aux épisodes de pluies torrentielles, mais également à s’adapter aux épisodes de sécheresse et de manque d’eau.
Ces «villes-éponges» permettent d’absorber et retenir l’eau de pluie, puis à filtrer et libérer progressivement l’eau excédentaire, exactement comme une éponge, peut-on lire sur le journal KnowHow.
Différents aménagements naturels et infrastructures sont construits, tels que des toits verts, des zones humides, des parcs ou des trottoirs perméables.
L’objectif est notamment de transformer les solutions grises, ce qui est construit en béton, par des solutions vertes.
Par exemple, un ancien canal de drainage a été transformé en «rivière éponge» à Pékin.
2. Thaïlande
La ville de Bangkok, fortement menacée par les pluies torrentielles, a transformé un parc en immense réservoir d’eau qui a la forme d’un système racinaire, selon Science Post.
Ce réservoir d’eau, le Centenary Park, peut conserver jusqu’à 3,8 millions de litres d’eau, qui peut être réutilisée par la suite.
L’eau en question est d’ailleurs recueillie grâce à son plan de pelouse qui est incliné.
3. Danemark
La ville de Copenhague, au Danemark, a réaménagé le Enghave Park en un bassin de rétention d’eau de 22 600 m3, en cas d’épisode de pluies torrentielles.
L’eau de pluie est ensuite recueillie dans un réservoir souterrain de 2000 m3, et peut être utilisée pour arroser les arbres et les plantes.
Ce recyclage d’eau de pluie permet non seulement d’éviter les inondations, mais également d’économiser des millions de litres d’eau potable chaque année, selon Landezine International Landscape Award.
– Avec les informations de Mariève Bégin