Au coeur de la ville, avec du grandiose et des surprises: la cérémonie d’ouverture des Jeux paralympiques, mercredi soir à Paris, a «le même niveau d’ambition» que celle des JO qui a été mondialement saluée, ont assuré ses auteurs dimanche.
Par rapport au spectacle du 26 juillet sur la Seine, «la pression est assez équivalente, on remet l’ouvrage sur le métier à chaque fois», a déclaré le directeur artistique de ces cérémonies, Thomas Jolly, devant la presse.
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Chacune a «sa personnalité», a ajouté Thierry Reboul, directeur exécutif, qui a relayé la demande des athlètes paralympiques d’une «même ambition», même si «c’est compliqué».
Comme pour les JO, c’est la première fois qu’une cérémonie des Jeux paralympiques se tient hors d’un stade.
Mercredi, quelque 4.400 parasportifs de 182 délégations vont défiler des Champs-Elysées à la place de la Concorde, où se tiendra un spectacle intitulé «Paradoxe».
«Mettre la ville comme décor pour cette cérémonie est déjà un paradoxe puisque la ville n’est pas complètement adaptée pour les personnes en situation de handicap», souligne Thomas Jolly. «On a tiré cette ligne qui va de la discorde à la concorde».
Lui qui a fixé comme feuille de route d’allier «festif et politique» considère que «les spectacles sont toujours politiques – cela ne veut pas dire forcément militants». Inclusion et diversité seront au coeur des différents tableaux du show.
Thomas Jolly avait «envie que le corps, les corps, tous les corps soient au centre de cette cérémonie». Il a choisi de travailler avec le chorégraphe suédois Alexander Ekman qui a la «capacité à être très narratif et aussi très puissant, très théâtral».
La signature musicale est à nouveau celle de Victor Le Masne, compositeur de l’hymne des JO, qui a oeuvré main dans la main avec Alexander Ekman. Par rapport aux cérémonies précédentes, il va proposer une partition «un peu plus minimale, un peu plus nue», avec cependant «beaucoup de batteries, beaucoup de claviers, beaucoup de diversité», a-t-il exposé dimanche.
Un extrait en a été révélé, «Sportographie», qui reprend des paroles d’athlètes pour en faire un langage musical, sur un fond très rythmé et enlevé. On entend scandé en boucle «Perseverance, resilience and determination».
Victor Le Masne a aussi promis une «traversée du répertoire musical» avec des invités surprises, et toujours sa patte mêlant symphonique et électronique.
C’est à nouveau OBS, filiale du Comité international olympique (CIO), qui filmera la cérémonie, avec un nouveau réalisateur aux manettes.