Le premier ministre François Legault ne s’attend pas à ce que les négociations soient réglées «avant Noël» avec la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ) et la Fédération des médecins omnipraticiens du Québec (FMOQ).
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Il y a quelques semaines, la présidente de la FIQ, Julie Bouchard, rappelait que son syndicat continue de négocier avec Québec après 500 jours sans convention collective.
«Je ne m’attends pas à ce que ce soit réglé avant Noël, nii la FIQ ni la FMOQ. C’est très très difficile parce qu’on doit changer les façons de faire», a lâché le premier ministre en entrevue avec Mario Dumont pour sa première à la matinale à QUB au 99,5 FM.
M. Legault souhaite notamment avoir la possibilité de dire aux infirmières d’aller «travailler là où l’on a besoin» d’elles et d’imposer aux médecins de famille de prendre en charge plus de patients.
«Ce n’est pas dans leur culture, donc ça va être très dur, mais il faut le faire», a-t-il soutenu lundi matin.
Les membres de la FIQ avaient rejeté une entente de principe en avril dernier, refusant «catégoriquement» la question de la mobilité demandée par le gouvernement Legault.
De son côté, le ministre de la Santé, Christian Dubé, s’explique mal l’attitude de la FIQ. Alors que des travailleurs n’ont pas de contrat de travail depuis deux ans, le ministre ne croit pas que la faute soit du côté du gouvernement dans ce dossier. M. Dubé a d’ailleurs invité les médias à poser la question au syndicat.
«J’ai un peu de misère à m’expliquer que vous ne soyez pas partis de la solution sur les équipes volantes, alors que les deux autres grandes fédérations sont avec nous, a-t-il mentionné. Venez à la table. Madame [Sonia] Lebel est disponible. Tant mieux s’ils peuvent nous aider à aller plus vite.»
Motivé pour six ans
Par ailleurs, François Legault est emballé à l’idée de réaliser différentes réformes promises.
«Je trouve ça tellement excitant ce qu’on est en train de faire avec Hydro-Québec», a-t-il confié à Mario Dumont. «Ç’a me motive pour les six prochaines années.»
Remaniement ministériel?
Depuis quelques mois, la possibilité d’un futur remaniement ministériel plane au sein de l’Assemblée nationale. Pierre Fitzgibbon souffle le chaud et le froid et refuse de répondre s’il souhaite garder son poste de ministre au sein du cabinet.
François Legault a rejeté l’idée d’un remaniement ministériel, mais n’a pas été fermé à propos d’un potentiel départ de M. Fitzgibbon.
«Pierre ne m’a pas dit qu’il s’en allait, c’est sûr qu’il va avoir 70 ans, il peut peut-être décider de dire: “ben j’en ai assez”», a souligné le premier ministre.