L’organisation de la SuperFrancoFête pousse un soupir de soulagement face au succès de sa troisième édition, après avoir craint que l’augmentation du nombre de spectacles présentés ne vienne diluer l’engouement.
«Nous étions craintifs», admet au bout du fil Sylvain Parent-Bédard, grand patron de Sysmyk, entreprise derrière la SuperFrancoFête.
Il faut dire que l’organisation avait décidé d’élever son jeu d’un cran pour cette troisième édition, en passant de trois à 11 spectacles, dont plusieurs étaient loin d’être des succès garantis. On pense notamment à la soirée Plaines de chansons, du 26 juillet, qui a finalement accueilli près de 70 000 spectateurs sur les plaines d’Abraham.
«On s’attendait à environ 10 000 personnes, nous avions même prévu rapprocher les caméras de la scène pour la captation télévisuelle», se souvient M. Parent-Bédard. «Il y avait aussi beaucoup de spectacles d’artistes internationaux qu’on entend moins ici. Finalement, nous sommes extrêmement contents de la réponse des festivaliers», explique-t-il, en faisant notamment référence au succès des soirées du Franco-Congolais GIMS et des Marseillais de IAM.
M. Parent-Bédard a raison de se réjouir, puisqu’entre le 26 juillet et le 31 août, près de 100 000 spectateurs ont traversé les tourniquets de l’événement.
«Définitivement notre meilleure édition», affirme-t-il.
Pour ceux et celles qui n’ont pu assister à la célébration des 45 ans de Starmania, au Grand concert de la francophonie, ainsi qu’à la soirée Plaines de chansons, les trois événements seront respectivement diffusés à la télévision au cours des prochains mois. L’organisation évalue présentement la possibilité de diffuser ces spectacles en direct dans toute la francophonie pour les éditions à venir.
Le Clan, lieu des rencontres artistiques
Si le Village des artistes installé pendant le dernier Festival d’été avait donné lieu à de belles collaborations surprises entre les vedettes, comme le passage de TALK lors du concert de Nickelback, le restaurant Le Clan, dans le Vieux-Québec, a joué un rôle similaire pour cette SuperFrancoFête.
«C’était comme le camp de vacances des artistes de la francophonie», se plaît à dire M. Parent-Bédard. «Les rencontres [au restaurant Le Clan], en fin de soirée, ont tissé de beaux liens d’amitié et ont permis à plusieurs artistes, comme Mentissa et PETiTOM, de parler de futures collaborations», se réjouit-il.
Les langues autochtones seront de retour
Cette année, pour la première fois de sa jeune histoire, la SuperFrancoFête avait ouvert la porte aux langues autochtones. Selon M. Parent-Bédard, qui s’est dit époustouflé par la prestation de Samian lors du Grand concert de la francophonie et par la soirée qu’il avait animée une dizaine de jours avant, ce n’était qu’un début.
«On voyait que le lien entre les autochtones et les allochtones [dans la foule] était là, c’était très beau à voir. Nous aurions aimé voir plus de spectateurs, mais c’était une première. Nous allons continuer de bâtir là-dessus.»