Les agressions à la seringue vraisemblablement souillée semblent se multiplier dans les festivals au Québec.
Le geste est sournois, l’intention est malveillante et sauvage, quant au mobile, il demeure nébuleux.
Maéva Vermette, une jeune femme qui a été victime d’une telle agression le 10 août dernier vers 22 h à ÎleSoniq, au parc Jean-Drapeau à Montréal, a lancé un message de sensibilisation dans TikTok.
Sa publication a d’ailleurs été vue par des milliers de personnes.
Elle y raconte qu’elle vit des heures d’angoisse dans l’attente de résultats médicaux qui établiront si la seringue qui l’a piquée était contaminée ou non.
«Moi je n’ai pas été droguée, ça, c’est la première chose à savoir. Ensuite, si l’aiguille était contaminée d’une maladie, par exemple le VIH, la plupart des maladies ne sont pas détectables dans le sang avant un mois après l’événement. Comme ça ne fait pas encore un mois, je ne sais pas, je suis encore dans le doute, à savoir qu’est-ce qu’il y avait dessus», confie la jeune femme en entrevue au TVA Nouvelles.
Par mesure préventive, elle affirme devoir prendre une soixantaine de pilules, trois par jours.
Surveiller son verre… et son corps
Le message de Maéva Vermette est le suivant: il ne faut plus surveiller uniquement son verre, mais il faut aussi être consciente de son corps.
Elle se trouvait au milieu de la foule le 10 août dernier quand elle a été piquée près de la hanche.
Elle croyait au départ avoir été heurtée par un sac à main aux extrémités pointues.
Son premier réflexe a été de regarder autour d’elle en vue d’identifier un individu au comportement suspect.
Elle a aussi noté l’heure sur sa montre, au cas où son état de santé se dégraderait dans les minutes suivantes.
Ses doutes ont été confirmés par un ami qui a aussi été piqué au triceps, sur le bras.
Elle a formellement déposé une plainte auprès d’agents du SPVM dans le site d’ÎleSoniq.
Elle s’est par la suite rendue à l’hôpital, où il y a eu prise de sang. Elle ignore toujours si l’aiguille était contaminée.
Elle en aura le cœur net dans les prochains jours.
Dans les commentaires de sa publication TikTok, plusieurs autres utilisateurs ont affirmé avoir été victimes d’une piqûre sauvage.
«J’ai pu voir des commentaires qui parlaient d’autres situations qui se sont produites dans d’autres festivals», affirme Maéva Vermette.
Selon ces commentaires, des événements similaires se seraient notamment produits dans un festival en Gaspésie l’année dernière, au Festival d’été de Québec (FEQ) cette année et à Osheaga.