En tant que représentante spéciale de la lutte contre l’islamophobie nommée par le gouvernement fédéral, vous émettez des recommandations aux dirigeants d’établissements d’enseignement supérieur au Québec.
Au regard des récents événements propalestiniens survenus sur les campus, vous leur recommandez de favoriser l’embauche de professeurs de confession musulmane.
Houston, nous avons un problème
Quelqu’un pourrait-il expliquer à madame Elghawaby que nos institutions d’enseignement sont laïques.
Que nous avons opéré une scission entre le pouvoir de l’État et le pouvoir religieux.
Que certains d’entre nous portent encore les séquelles d’y avoir été assujettis.
Madame, l’État est laïque, l’enseignement l’est tout autant et il n’est pas question pour nous d’un retour en arrière. Peu importe de quelle confession religieuse il est question.
La foi, c’est en soi…
Ou encore à la mosquée, à l’église, au temple, à la synagogue, mais surtout pas à l’école ni à l’université.
C’est non!
Traitez-nous de racistes, d’islamophobes et de tout ce que vous voudrez, nous ne céderons pas.
Au Québec, les universités sont des institutions publiques et laïques.
Les professeurs qui y enseignent sont sélectionnés avant tout en fonction de leur parcours académique et de leurs connaissances et compétences au niveau pédagogique.
La religion ne fait absolument pas partie de nos critères d’embauche et vos recommandations n’y changeront rien.
De quoi je me mêle?
Nous sommes un peuple intelligent et autonome capable de décider pour lui-même de la bonne marche de ses institutions.
Nous avons du mal à saisir quelle peut être votre légitimité de vous mêler des critères d’embauche des professeurs de nos institutions d’enseignement.
M. Trudeau vous soutient et n’a pas l’intention de demander votre démission.
M. Trudeau semble oublier que le Québec a mis en place des lois visant à protéger la population de toute discrimination raciale, ethnique et religieuse.
Aussi madame, nous n’avons que faire de vos recommandations.