La guerre des stupéfiants a fait une victime d’à peine 14 ans, alors qu’un troisième groupe venu de Montréal s’invite dans le violent conflit qui oppose les Hells Angels aux trafiquants indépendants.
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Notre Bureau d’enquête a appris que cet adolescent serait venu de Montréal avec un complice d’âge mineur afin d’attaquer le repaire du club-école des Hells Angels, à Frampton, en Beauce, lundi. Les jeunes étaient lourdement armés de fusils de type AK-47, confirment nos informateurs.
Photo AFP
Le duo serait membre du Everybody Gets Killed (EGK), un gang de rue de Saint-Léonard, qui a revendiqué plusieurs actes violents au cours des dernières années dans le nord-est de la métropole. Ce gang agirait sous l’autorité d’un autre groupe, celui-ci encore plus violent, appelé Arab Power.
«C’est un gang qui tente également de prendre le contrôle du centre-ville de Montréal», affirme une source.
Cette dernière ajoute que les membres de cette organisation tentent de s’immiscer dans la guerre des stupéfiants qui fait rage entre les Hells Angels et le Blood Family Mafia (BFM), dirigé par Dave «Pic» Turmel. Ils profiteraient de l’instabilité actuelle pour se faire une place dans le monde criminel de la capitale.
Photo tirée de Facebook
«C’est maintenant un conflit à trois», illustre notre source, en précisant que cette fameuse guerre risque de prendre une autre tangente.
Fusils de type AK-47
Difficile d’expliquer pour le moment comment l’assaillant de 14 ans aurait trouvé la mort. La Sûreté du Québec refuse de révéler son identité et les circonstances de son décès.
Photo Agence QMI, RENÉ LECLERC
Les fusils de type AK-47 ont été retrouvés calcinés, dans un véhicule incendié aussi, lundi.
Photo Agence QMI, RENÉ LECLERC
À la suite des événements, les policiers se sont rendus au repaire, situé sur le 2e Rang, où ils ont constaté des marques de projectiles. À leur arrivée, une seule personne était présente sur les lieux: Patrick Pruneau.
Photo courtoisie
L’homme de 64 ans, membres en règle du chapitre de Québec des Hells Angels, a été arrêté, interrogé puis relâché lundi en soirée.
Gangs de Montréal
Rappelons que d’autres gangs de criminels de Montréal auraient été appelés à contribuer par les deux clans depuis le début de la guerre des stupéfiants.
Cinq jeunes hommes originaires du grand Montréal ont été arrêtés à la suite du meurtre de l’ancien trafiquant et proche des Hells Angels André Bourgoin, survenu le 7 septembre dernier à Mont-Joli.
Des individus aussi originaires de la métropole sont ciblés dans la tentative de meurtre visant l’ancien trafiquant Patrick Laurendeau, attaqué le même jour, à Québec.
Même son de cloche dans le cas de Michel «Doune» Guérin, qui aurait été abattu par deux suspects de Montréal, en novembre 2023.
Troisième attaque
Notons que c’est la troisième fois que le local des Red Devils à Frampton est visé par une attaque dans la dernière année.
En décembre 2023, des coups de feu auraient été entendus près du repaire, forçant la tenue d’une opération policière.
En mai dernier, alors que les cinq chapitres québécois des Hells Angels festoyaient à Saint-Denis-de-Brompton en marge de la First Run, la première randonnée à moto de l’année, des individus liés au BFM en auraient profité pour incendier ce repaire.
Ils avaient été stoppés par des motards qui surveillaient les lieux. Des coups de feu avaient été tirés, un homme avait été blessé.
Poste de commandement
Par ailleurs, la Sûreté du Québec installera son poste de commandement à Frampton, vendredi et lundi, afin de recueillir tout élément pertinent en lien avec les récents événements.
Les policiers seront d’ailleurs présents sur le territoire et une « surveillance accrue » sera déployée dans le secteur.
Une initiative qui a rassuré le ministre de la Sécurité publique.
« Comme beaucoup de Québécois, ce que j’entends en provenance de Frampton me choque. Il est immonde pour des gangs de rue d’enrôler ainsi des jeunes, des enfants, pour faire le sale boulot. Je suis rassuré de savoir la SQ bien présente à Frampton pour les prochains jours. Notre police nationale a toute ma confiance pour mener les enquêtes nécessaires et rassurer la population dans l’Est du Québec », a déclaré François Bonnardel, ministre de la Sécurité publique du Québec.
