Les plaintes ont afflué en grand nombre sur le bureau du maire de L’Île-Bizard–Sainte-Geneviève à la suite de la catastrophe occasionnée par le système de vignettes imposé aux résidents de l’arrondissement pour la Coupe des Présidents.
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L’achalandage causé par les gens qui devaient se rendre à l’événement sportif et le ralentissement survenu en raison du système de filtrage de la circulation ont engendré des temps d’attente monstres cette semaine.
«Une chose qui n’est pas exagérée, c’est quand je reçois des plaintes pour des autobus avec de jeunes enfants [forcés] de passer une heure et demie dans le trafic, puis ils sont obligés de faire leurs besoins dans leur pantalon. Ça ne va pas!» s’exclame le maire de L’Île-Bizard–Sainte-Geneviève, Doug Hurley.
Ainsi, de dire que les résidents de L’Île-Bizard sont en colère est un «euphémisme», soulève-t-il en entrevue à l’émission de Mario Dumont sur les ondes de LCN vendredi.
«Je peux vous dire que les courriels de mécontentement que je reçois, avec Facebook et compagnie, c’était énorme. Vous avez juste à regarder le nombre de plaintes qui ont été faites à tous les journalistes de tous les différents réseaux, ce n’est pas croyable», ajoute-t-il.
Le maire souligne néanmoins que les plaintes ont été entendues et que la situation est plus adéquate aujourd’hui. Ce dernier assure qu’il ne voudrait surtout pas que l’on mette fin à ce grand tournoi de la PGA.
Cependant, M. Hurley aimerait que l’administration Plante accorde plus d’intérêt à l’événement en tant que tel et à la qualité de vie des résidents du secteur lors de ce moment important de l’année.
«Ils n’ont jamais retenu les conseils de L’Île-Bizard–Sainte-Geneviève, ils ont fait à leur tête. Ils pensaient bien faire, ils sont convaincus de leur produit, malgré nos protestations que ce n’était pas la façon de faire», affirme-t-il.
Il indique d’ailleurs les nombreuses fois où la mairesse a brillé par son absence dans le cadre de ce tournoi de golf.
C’était la première fois, hier, que Valérie Plante se présentait à l’événement, depuis qu’elle est la mairesse de la Ville de Montréal, et M. Hurley se désole de ne pas avoir eu l’occasion de lui parler.
«La communication entre Montréal et les arrondissements comme L’Île-Bizard, c’est fatigant des fois parce que c’est comme le Canada et le Québec: il y en a un qui décide quelque chose, et [pour] l’autre, ce n’est pas facile à appliquer», explique-t-il.