Le débat autour de l’abaissement de la limite d’alcool permise au volant semble être une patate chaude pour la Société de l’assurance automobile du Québec (SAAQ), qui n’a pas voulu dévoiler les conclusions d’une étude réalisée sur le sujet.
• À lire aussi: Alcool au volant: une «décision», pas un «accident», juge le père d’une victime
• À lire aussi: Alcool au volant: un troisième coroner suggère d’adopter le «0,05»
• À lire aussi: Accident mortel de Spyder à Lévis: un coroner souligne les dangers de l’alcool même sous 0,08
Avec cette analyse, qui a été réalisée à la demande d’un coroner, on devait déterminer s’il était possible de baisser la limite d’alcool permise au volant à 0,05%, ce que le gouvernement Legault a toujours refusé d’appliquer. Or, les résultats et les conclusions obtenus par la SAAQ ont été caviardés à la suite d’une demande d’accès à l’information réalisée par La Presse.
«C’est surprenant. Depuis plusieurs années, on voit qu’on ne veut pas trop s’attaquer à l’alcool au volant, alors qu’on a fait des demandes à ce sujet-là. Il faut le dire, lorsqu’on a eu la vision zéro accident mortel sur les routes, on avait un plan de 2023 à 2028 avec 27 points, et il n’y avait rien sur la consommation d’alcool», illustre Bertrand Godin, pilote automobile et expert en sécurité routière.
Cette absence est surprenante aux yeux de M. Godin, puisque 24% des collisions mortelles au Québec ont été causées par des conducteurs ayant pris le volant avec les facultés affaiblies.
«Je trouve qu’on s’approche davantage du zéro vision, que de la vision zéro», se désole-t-il.
Voyez l’entrevue complète dans la vidéo ci-dessus.