J’ai appris cette semaine que beaucoup de soins prodigués aux hommes rapportent davantage d’argent aux médecins. Cela m’a dégoûtée.
Plusieurs données de l’étude commandée par l’Association des obstétriciens et gynécologues du Québec (AOGQ) m’ont laissée sans mot.
Le Journal a relaté quelques exemples d’écart de tarifs pour un acte semblable fait par les médecins sur un homme ou une femme:
- Échographie: endovaginale 27,25$ / transrectale 66,25$ (+143%)
- Drainage d’un abcès: de la vulve 158,35$ / intrascrotal 211,10$ (+33%)
- Curiethérapie: de l’utérus 82,70$ / de la prostate 262,60$ (+218%)
- Prélèvement pour la fécondation in vitro: d’ovules 369,45$ / de spermatozoïdes 949,95$ (+157%)
Quand je lis entre ces lignes, j’en déduis que les organes reproducteurs féminins sont considérés comme moins importants que leurs pendants masculins.
Plus que choquant
«C’est inacceptable qu’en 2024 ce soit encore une réalité dans notre population québécoise», réagit la Dre Liliane Brassard, vice-présidente de l’AOGQ. «C’est choquant de voir ça, c’est certain.»
Il n’est pas normal que les obstétriciennes-gynécologues et les obstétriciens-gynécologues, qui sont en grande majorité des femmes, soient moins bien payés que si ces personnes avaient choisi l’une des 9 autres spécialités chirurgicales lors de leurs études.
Même si j’étais passionnée, je ne voudrais pas choisir cette branche sachant que mon travail serait moins bien rémunéré pour une charge de travail semblable.
Et si cette branche intéresse de moins en moins de spécialistes et que les services sont réduits, ce sont les femmes québécoises qui en écopent directement.
Les femmes méritent mieux
Il faudra attendre 2025, mais j’attends impatiemment les résultats de «l’exercice d’équité» entamé par la Fédération des médecins spécialistes du Québec et j’espère que cela ne sera pas décevant.
Il est vraiment nécessaire de rétablir ces écarts aberrants.
Cela ne peut plus être passé sous silence, trop de femmes en subissent les conséquences directes.