Le journaliste de TVA Yves Poirier et des citoyens d’Hochelaga-Maisonneuve ont décidé de se retrousser les manches afin de se lancer dans une grande opération de nettoyage près d’une piste cyclable où se retrouve un amas de déchets, malgré des appels répétés à la Ville de Montréal.
Restes d’ordinateurs, morceaux de carton ou encore chaussures, ce problème d’insalubrité est remarqué depuis plusieurs semaines au coin de la rue Notre-Dame et de l’avenue Bourbonnière.
«Une vraie honte, ça dure depuis des mois. […] Je n’ai jamais vu un col bleu aux abords de la piste cyclable», a témoigné Gaël Forest, un citoyen qui participait à l’opération.
Plusieurs appels ont pourtant été faits au 311 par les résidents, qui n’ont pour autant vu aucun changement.
«Chaque citoyen doit contribuer à la salubrité dans le quartier, évidemment tout le monde doit faire sa part, mais là il y a un manquement institutionnel qui part de la Ville de Montréal qui n’assume pas ses responsabilités», juge l’un des résidents, Alexandre Giasson.
André-Philippe Doré, autre citoyen concerné, a réalisé un nouvel appel au 311 pour demander une intervention jeudi matin. Si la répartitrice lui a dit qu’un col bleu arriverait dans les 30 minutes, cela n’a toutefois pas été le cas.
«L’idée, ce n’est pas de blâmer les cols bleus, c’est de dire: “Vous engagez des inspecteurs pour donner des amendes au monde, vous engagez du monde pour avoir des lignes ouvertes sur le zéro déchet, mais pourriez-vous engager quelqu’un qui vient quand on dit ‘il y a des seringues souillées à côté d’une place où il y a des résidents’?”», a-t-il souligné.
«Les cols bleus passent de deux à trois fois chaque semaine. Précisons que ce terrain est privé et appartient au MTQ que la Ville entretient gratuitement depuis 1985», a réagi l’arrondissement de Mercier–Hochelaga-Maisonneuve.
«Il y a aussi d’importants enjeux de santé mentale et des accumulations compulsives. Le nettoyage est souvent à refaire», a-t-il été précisé.