Depuis une dizaine d’années, un homme de Victoriaville porte «à bout de bras» une initiative de recyclage de sièges d’auto pour enfant. Il se démène maintenant pour s’implanter partout au Québec.
«J’ai besoin d’énormément d’aide, car j’ai de grandes ambitions», lâche François Fillion, qui ramasse lui-même depuis près de 10 ans des sièges d’auto pour enfants pour les démonter à la main et en recycler les matériaux.
Sans qu’il y ait de loi qui l’impose, la majorité des sièges d’auto pour enfants vendus au Canada ont une date d’expiration déterminée par le fabricant. Un siège ne doit également pas être réutilisé s’il était à l’intérieur d’un véhicule accidenté, même s’il semble encore en bon état.
C’est notamment pour cela que l’OSBL de M. Fillion estime à 180 000 le nombre de sièges qui se retrouvent aux ordures par année au Québec.
Intérêt à Québec
Les grandes villes du Québec sont aussi pour la plupart sans réel programme ou partenariat pour le recyclage de ces sièges.
La Ville de Gatineau a organisé une première collecte annuelle en décembre dernier, souligne toutefois François Fillion. «Tous les écocentres et toutes les villes pourraient organiser une cueillette annuelle», avance-t-il.
De son côté, la Ville de Québec dit «évaluer la faisabilité d’intégrer le recyclage des sièges d’auto pour enfant».
Un porte-parole confirme que l’organisme de M. Fillion sera rencontré et une analyse sera ensuite faite pour considérer les implications d’un tel partenariat.
La possible implication de grandes villes à son projet ne fait pas peur à François Fillion, qui se dit prêt à faire face à l’augmentation du volume de sièges à recycler. Cela lui servira même à recruter davantage de bénévoles.
«Même à 5000 de plus, je n’aurais pas de problème», avance-t-il, confiant. «Il faut [quasiment] que je ne sois plus capable de fournir pour que le projet puisse avancer.»
RECYC-QUÉBEC a déjà sensibilisé Québec
- RECYC-QUÉBEC confirme avoir déjà sensibilisé le ministère de l’Environnement à la «problématique» du recyclage des bancs d’auto pour enfants.
- Le règlement imposant un écofrais est généralement utilisé pour des produits «dangereux pour l’environnement», comme les huiles, les peintures ou les batteries.
- RECYC-QUÉBEC affirme toutefois collaborer avec François Fillion, notamment pour trouver des transformateurs pour certaines matières à recycler.