Des milliers de manifestants propalestiniens et pro-israéliens ont investi pacifiquement à leur tour les rues de Montréal lundi, afin de commémorer le premier anniversaire de l’attaque du Hamas en Israël.
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Un premier groupe de protestataires a fait le trajet, lundi après-midi, entre l’université Concordia et l’université McGill. Certains ont tenté, en vain, d’entrer sur le campus de McGill.
La direction de l’établissement d’enseignement avait décidé, la semaine dernière, d’en restreindre l’accès en vue des manifestations liées aux commémorations du 7 octobre 2023.
Quelques individus ont lancé de la peinture, fait des graffitis et fracassé les vitres d’un bâtiment en rénovation de l’Université McGill sur l’avenue des Pins.
Aucune arrestation n’a toutefois eu lieu, a précisé le Service de police de la Ville de Montréal.
Fady Dagher, directeur du corps policier, a affirmé, en fin d’après-midi, que la journée s’était déroulée «somme toute paisiblement».
En parallèle, une autre manifestation en soutien à Israël était aussi organisée dans la métropole.
La tristesse pouvait se lire sur les visages des quelques centaines de personnes qui s’étaient réunies afin de rendre hommage aux plus de 1000 Israéliens décédés et aux 251 otages, dont 97 sont toujours captifs à Gaza.
Festif
Cette atmosphère tranchait avec l’ambiance festive qui régnait quelques heures plus tard, à la place des Festivals, au centre-ville de Montréal, où des organisations propalestiniennes s’étaient donné rendez-vous.
«Olé! Olé, olé, olé! La résistance va gagner!» scandaient les manifestants, brandissant leurs drapeaux palestiniens et faisant agiter leurs keffiehs, des foulards traditionnels.
Parmi eux se trouvait Moustafa Chamli, qui a arrêté de compter le nombre de fois depuis un an où il est descendu dans les rues en soutien à la cause palestinienne.
«Je voudrais que le Canada prenne des actions plus concrètes pour arrêter le génocide: arrêter d’envoyer des armes et d’en acheter, mettre plus de pression sur l’occupation et écouter la population arabe dans nos demandes», souligne-t-il.
Cessez-le-feu
Quant à lui, Adem Sadouk souhaiterait qu’Ottawa s’investisse davantage dans un plan de cessez-le-feu dans la région.
«Avec la nouvelle escalade [de violence] au Moyen-Orient, le Canada devrait prendre exemple sur la France, qui a déclaré un embargo sur les armes utilisées sur des civils. Actuellement, on entend des nouvelles toutes autant terrifiantes les unes que les autres», mentionne le Syro-Canadien.
Après la prière du soir, plus de 1000 manifestants ont déambulé sur le boulevard René-Lévesque, au rythme des tambours et des percussions.
Quelques pièces pyrotechniques et fumigènes ont été lancées par le groupe, sans toutefois provoquer de débordements.