Deux frères aux antipodes sont forcés de faire équipe au sein du salon funéraire familial dans la nouvelle série comique Passez au salon, qui est en tournage ces jours-ci en Montérégie avec Jean-Michel Anctil et Louis-Philippe Dandenault dans les rôles principaux. Pour le premier, la comédie est un terrain de jeu tout indiqué et pour le second, c’est un vieux rêve qui se concrétise.
Daniel Ostiguy (Anctil) est un thanatologue plus doué avec les morts qu’avec les vivants. Malgré son manque d’habiletés sociales, ce vieux garçon rigide qui vit toujours avec sa mère – et n’a jamais avoué son amour à la fleuriste Estelle (Myriam Fournier) – manifeste sa volonté de reprendre le salon après le décès de son oncle.
Mais voilà que le jeune frère de Daniel, Luc (Dandenault), un ex-goon qui a joué une seule saison dans la LNH, débarque au village sans le sou et, qui plus est, poursuivi par des criminels. Doué avec les gens contrairement à Daniel, Luc abhorre tout ce qui a trait à l’embaumement, mais il n’a pas le choix d’accepter un poste au salon parce qu’il n’a plus un rond. Les deux sont complémentaires, mais sans avoir d’affinités.
Maxime Caron, l’auteur principal de la comédie que TVA diffusera dès janvier prochain, s’est inspiré de la parabole du retour de l’enfant prodigue pour mettre en scène l’arrivée de Luc, qui menace les ambitions de son aîné.
«Luc est allé faire tourner des ballons sur son nez, s’est brûlé, il n’a plus une cenne, il y a même des bandits qui courent après. Et il revient à la maison un peu pogné pour faire la job qu’il n’a jamais voulu faire. Ce faisant, il menace la sécurité et les ambitions de Daniel, qui, lui, n’est jamais parti», a résumé Maxime Caron, qui collabore aussi aux textes du Bye Bye et qui a participé à l’écriture des séries Les Parent et Les mecs.
Lors d’une récente visite de plateau à Sainte-Martine, en Montérégie – où la production s’est installée pour cinq semaines dans le seul salon funéraire de la municipalité –, on tournait le même jour la première scène de la saison et la toute dernière, comme quoi les comédiens travaillent vraiment dans le désordre.
Après la mort de l’oncle, Paulette (Chantal Baril), la mère de Daniel et de Luc, est contrainte de repousser son départ pour la Floride en motorisé, au grand dam de son conjoint Raynald (Roger Léger). Paulette, pour qui le salon funéraire «a donné du sens à sa vie», a dit la comédienne, a des enjeux de mère qui élève des adolescents, bien que ses enfants aient franchi le cap de la cinquantaine.
«Les situations n’ont pas d’allure et les personnes en ont», a indiqué le comédien Louis-Philippe Dandenault, qui rêve depuis des lustres de jouer dans une comédie.
«C’est la seule chose que j’ai toujours voulu faire. La raison pour laquelle j’ai commencé [à jouer], c’était pour faire de la comédie», a ajouté celui qui s’est même mis à écrire pour explorer au-delà du jeu.
L’antagonisme des deux frères Ostiguy suscitera bien des rires. «Les deux ensemble, une fois de temps en temps, ça fait un homme, mais seulement quand toutes les cartes sont enlignées», a ajouté Louis-Philippe Dandenault.
«Ils sont en conflit souvent, mais s’il arrive quelque chose à l’un, l’autre va être là», a complété Jean-Michel Anctil, qui, avec Louis-Philippe, a eu l’idée de Passez au salon lors des funérailles d’un ami commun où ils se sont croisés et parlé pour la première fois, avant la COVID-19. L’auteur principal Maxime Caron a développé l’idée avec eux.
La distribution de Passez au salon s’appuie aussi sur le talent de Vincent Bilodeau, Luc Boucher, Émi Chicoine, Claude Despins, Fabiola Nyrva Aladin, Simon Pigeon, Julie Roussel et Leila Thibeault-Louchem.
Les 10 demi-heures de la première saison sont signées par Maxime Caron, Martin Forget et Pierre-Louis Sanschagrin. François Avard est le script-éditeur de leur travail, on peut donc s’attendre à de l’humour grinçant ici et là.
Enfin, c’est Jean-Carl Boucher qui s’occupe de la réalisation. Passez au salon est la première série dont il signe une saison de bout en bout. Le tout est produit par Attraction et Trinome et filles.