BOSTON | Ce n’est jamais facile de disputer deux matchs en 24 heures. Surtout quand on a passé la majeure partie de la première rencontre à se défendre.
Le Canadien était donc une victime parfaite pour les Bruins qui ouvraient leur saison au TD Garden. Quatre buts sans réplique des locaux, dont deux en l’espace de 55 secondes en deuxième période ont coulé le Tricolore.
Bien que sollicité un peu moins que lui, Cayden Primeau n’a pas été en mesure de réaliser autant de miracles que Samuel Montembeault. Ce qui a mené à un revers de 6 à 4.
Le Canadien a chèrement vendu sa peau. On ne peut que lui lever notre chapeau pour la résilience affichée en troisième période. Toutefois, la difficile séquence du Tricolore sur la patinoire de son plus grand ennemi américain s’est poursuivie.
On est maintenant rendu à huit. Il y a définitivement quelque chose dans l’air. Ce revers est venu s’ajouter aux deux taloches de 5 à 2 et 9 à 4 reçues la saison dernière.
«Il y a beaucoup de joueurs qui sont meilleurs que ce qu’ils ont démontré ce soir. On n’avait pas assez de gars ce soir », a martelé Martin St-Louis, après le match.
Où est la magie?
À l’image de la veille, l’adversaire du Tricolore a pris l’enclave d’assaut. À certains moments, on a pu voir une certaine confusion au niveau des assignations et de la couverture.
Mark Kastelic, David Pastrnak et Cole Koepke ont marqué les deux pieds bien ancrés dans cette portion de la surface de jeu sans être trop ennuyés.
Non seulement Primeau n’a pas fait de miracle, mais il y a assurément quelques buts qu’il aimerait revoir. En particulier, le deuxième de Kastelic marqué depuis l’arrière de la ligne des buts. Un but difficile à encaisser puisqu’il est survenu seulement 15 secondes après que Brendan Gallagher, avec son deuxième du match, eut rétréci l’écart à 5 à 4.
Cole Caufield a inscrit son deuxième but de la saison, cette fois à forces égales. Mais ce fut là le seul moment de réjouissance du premier trio à cinq contre cinq. Caufield, Nick Suzuki et Juraj Slafkovsky ont passé le plus clair de leur temps près de Cayden Primeau. Ils ont été totalement dominés par l’unité de Pavel Zacha, Elias Lindholm et David Pastrnak.
« Je trouvais que notre premier trio ne générait pas grand-chose, a indiqué St-Louis. Il a été très bon pour nous l’an passé et il va falloir retrouver cette magie. »
St-Louis brasse la soupe
La première unité du Canadien n’avait pas été non plus au sommet de son art, mercredi lors de la visite des Maple Leafs. On peut se demander si l’inactivité de ce trio lors des deux derniers matchs préparatoires ne constitue pas une partie de l’explication.
Si tel est le cas, le tout devrait rentrer dans l’ordre au cours des prochains matchs.
Néanmoins, l’entraîneur-chef du Canadien a brassé sa soupe au troisième tiers. Josh Anderson a obtenu une promotion au sein de la première unité. Slafkovsky s’est retrouvé en compagnie de Kirby Dach et d’Alex Newhook. Brendan Gallagher, Jake Evans et Joel Armia formaient la troisième unité.
« Je trouvais que Josh était combatif et qu’il patinait, a mentionné St-Louis. Après deux périodes, on ne produisait pas assez d’attaques. J’ai suivi mon instinct. Ça a marché un peu, on a eu une poussée. »
Hutson avec Geoffrion et Lafleur
En défense, Arber Xhekaj a eu l’air de trouver que ça allait vite par moments. Empêtré dans ses patins, il se trouvait sur la glace pour trois buts des Bruins. De plus, il a été crédité de trois revirements.
De son côté, Lane Hutson a continué de démontrer de belles habiletés. Il a aussi fait la preuve que le domicile des Bruins ne l’effrayait pas. Il faut dire qu’il est familier avec l’environnement lui qui a joué deux saisons avec Boston University.
Tout ça pour dire que la recrue a inscrit ses deux premiers points de la saison. Il en compte maintenant quatre depuis le début de sa carrière. Il est devenu le septième joueur de moins de 21 ans de l’histoire du Canadien à inscrire au moins quatre points à ses quatre premiers matchs.
Ceux qui l’accompagnent sont Bernard Geoffrion (5), André Boudrias (5), Guy Lafleur, Stéphane Richer, Petr Svoboda et Brendan Gallagher.