Quinze ans après la sortie de son thriller 5150, rue des Ormes, Éric Tessier revient au cinéma d’horreur. Le cinéaste planche actuellement sur une adaptation cinématographique du roman Flots de l’auteur Patrick Senécal.
Ce sera la troisième fois qu’Éric Tessier porte à l’écran un livre de Senécal, le maître de l’horreur au Québec, après Sur le seuil (en 2003) et 5150, rue des Ormes (en 2009).
Le réalisateur de la série Fugueuse et des films Tu te souviendras de moi et Junior Majeur dit avoir retrouvé l’envie d’explorer le cinéma de genre l’an passé en tournant un nouveau chapitre de la saga d’épouvante The Amityville Curse, pour la boîte de production Incendo.
«Ça faisait longtemps que je n’avais pas fait de film d’horreur et j’ai tellement eu de plaisir, relate le cinéaste. Je me sentais comme un poisson dans l’eau. Je me suis dit qu’il fallait que je retombe là-dedans parce que c’est trop trippant.»
La lecture de Flots, roman de Senécal publié en 2021, a ainsi provoqué un déclic dans sa tête.
«On se connaît bien et je lis tout ce qu’il fait. Je l’ai appelé pour lui dire que j’avais envie d’adapter Flots et il a juste répondu : “yé, parfait!” C’était aussi simple que ça», indique le cinéaste.
Produit par Anne-Marie Gélinas de EMAfilms (Beans), Flots est présentement à l’étape de l’écriture et du financement. Éric Tessier dit avoir déjà complété une première version du scénario et espère pouvoir tourner le film en 2025.
Flots racontera l’histoire de Florence, une fillette de 8 ans qui mène une vie sans histoire jusqu’au jour où elle blesse et tue un chat sans le vouloir. Cet événement entraînera Florence dans «une dérape incontrôlée au cœur de l’horreur», selon le synopsis du film.
«Le roman de Patrick est très sombre mais mon film va être plus lumineux, précise Tessier. C’est un récit qui joue un tour au spectateur en l’amenant dans des directions inattendues et en lui faisant croire au pire. C’est une histoire incroyable.»
Même si elle n’a pas encore été tournée, l’adaptation de Flots suscite déjà de l’intérêt dans les festivals. Le projet a remporté en juillet dernier les prix du meilleur pitch au marché du film Frontières (à Fantasia) et au marché du film Fanpitch, à Sitges, en Espagne.
«Quand on a fait notre pitch à Sitges, c’était la folie furieuse, raconte Éric Tessier. On a même reçu une invitation pour le pitcher à Bucheon, en Corée du Sud. C’est comme si on faisait une tournée de festivals avant même que le film soit fait!»