Je ne connais pas Jeremy Filosa. Je crois même ne l’avoir jamais entendu à la radio.
Mais aurais-je voulu ne jamais entendre parler de lui, au terme de la dernière semaine, cela aurait été impossible.
Vous savez pourquoi. Le chroniqueur sportif a confessé sur les ondes du 98,5 ne pas croire que l’homme ait un jour marché sur la Lune.
Lapidation
Il a alors été la cible d’une tempête de moqueries populaires et sanctionné par son employeur, qui l’a retiré des ondes.
Je confesse un malaise.
Évidemment, Filosa a dit une immense connerie, en se ralliant à la théorie conspirationniste (pour une fois, cette expression est fondée) la plus bas de gamme qui soit. Je veux bien qu’on se moque.
Mais la réaction à grande échelle que son propos a déclenchée est malsaine.
Je déteste absolument quand la foule se rue sur un homme seul, quand toute une société décide d’en faire l’idiot du village.
Celui qui participe à une lapidation médiatique se déshonore toujours. Le lyncheur est par définition misérable.
De même, ses patrons auraient dû se garder une petite gêne avant de le traiter de «négationniste». Ce mot réfère à ceux qui nient la Shoah et les chambres à gaz. On ne saurait le banaliser ainsi.
Autre chose: je note que dans les médias occidentaux, un chroniqueur soutenant aujourd’hui qu’il suffit pour un homme de se prendre pour une femme, au nom de son ressenti de genre, pour être désormais considéré comme tel n’en subira aucune conséquence. Il pourra même affirmer qu’un homme peut accoucher.
Connerie
Il aura peut-être même une promotion.
Il s’agit pourtant d’une fausse nouvelle, aussi, bien plus dangereuse que la première, poussant à la mutilation et à la manipulation chimique des corps.
À côté des promoteurs de cette fausse nouvelle, Filosa est un enfant de chœur.