Conspirationnistes, racistes, loyaux et déterminés: on vous présente quatre personnages controversés qui pourraient faire partie de l’équipe de conseillers de Donald Trump en cas de victoire républicaine le 5 novembre prochain.
Robert F. Kennedy
Fin août, Donald Trump a annoncé qu’il serait «certainement ouvert» à donner un rôle dans son administration à l’ancien candidat indépendant à la présidence, Robert F. Kennedy. Il a réaffirmé sa confiance envers son ex-rival au Madison Square Garden, dimanche.
«Je vais le laisser se déchaîner sur la santé, je vais le laisser se déchaîner sur la nourriture, je vais le laisser se déchaîner sur les médicaments», a déclaré le milliardaire.
Robert F. Kennedy est l’un des conspirationnistes les plus célèbres des États-Unis.
Au début des années 2000, il a prétendu que les vaccins causaient l’autisme. Il a aussi affirmé à tort, pendant la pandémie, que les vaccins contre la COVID-19 avaient pour objectif de rendre les gens malades.
Lors d’une discussion diffusée en direct sur X en juillet 2023, il a affirmé que le virus de la COVID-19 était une arme biologique qui avait été génétiquement modifiée pour s’attaquer aux personnes blanches et noires.
«Les gens qui sont épargnés sont Chinois ou juifs ashkénazes», a-t-il affirmé selon ce que rapportent plusieurs médias, dont Politico et le New York Post.
Stephen Miller
Stephen Miller a élaboré et défendu les éléments les plus critiqués du programme de Donald Trump lors de son premier mandat. C’est notamment lui qui a eu l’idée de séparer les familles de migrants entrées illégalement aux États-Unis.
En 2018, l’homme de 38 ans aurait proposé à Paul Zukunft, un général aujourd’hui à la retraite, de se servir des drones de l’armée américaine pour bombarder des bateaux de migrants.
L’architecte du plan de déportation de masse de Donald Trump aspire également à rendre le processus de recherche et d’expulsion des sans-papiers «radicalement plus rapide et plus efficace», notamment en procédant à des descentes policières aléatoires dans des lieux publics.
Stephen Miller veut également construire «de vastes centres de détention qui serviraient de centres de transit» pour les immigrants en attente d’expulsion.
Johnny McEntee
Johnny McEntee est l’un des plus fidèles collaborateurs du candidat républicain, pour qui il a une admiration qui semble sans limite.
En 2020, McEntee a été nommé directeur du Bureau de personnel présidentiel par Trump. Il avait alors 29 ans.
Son rôle consistait à examiner et à embaucher le personnel, y compris les ambassadeurs, les secrétaires de cabinet et les hauts responsables des services de renseignement. Il en a profité pour mener une chasse aux sorcières pour se débarrasser des «traîtres» qui pouvaient avoir des réserves sur certaines politiques du président.
Cette campagne a contribué à nourrir «la volonté maniaque du président de renverser l’élection» à la fin de son mandat et «à préparer le terrain pour l’assaut du Capitole», soutient le journaliste du média The Atlantic, Jonathan D. Karl.
En mai 2023, McEntee a suscité l’indignation en publiant une vidéo TikTok dans laquelle il prétendait donner de faux billets de banque à des personnes itinérantes pour qu’elles se fassent arrêter en tentant de les utiliser.
Selon de nombreuses sources, McEntee pourrait occuper le même poste qu’en 2020 si Donald Trump remporte l’élection du 5 novembre.
Laura Loomer
Laura Loomer est connue pour ses déclarations antimusulmanes et sa propension à partager des théories du complot.
Elle a joué un rôle de premier plan dans la diffusion du mensonge voulant que des immigrants clandestins mangent des animaux de compagnie dans la ville de Springfield, en Ohio.
Loomer cite régulièrement le «grand remplacement», une théorie selon laquelle les membres de l’élite américaine chercheraient à diminuer l’influence des personnes blanches en permettant à des millions d’immigrants illégaux de s’établir secrètement dans le pays.
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La républicaine croit aussi que «l’État profond» américain cherche à se débarrasser de Donald Trump. Elle s’est d’ailleurs questionnée sur le rôle joué par le Parti démocrate dans la tentative d’assassinat contre le milliardaire, le 13 juillet dernier.
Donald Trump n’a jamais affirmé qu’elle occuperait un poste au sein de son administration, mais de nombreux républicains se sont inquiétés de sa récente proximité avec le candidat républicain.