Au début de l’automne, Jagmeet Singh a décidé de déchirer son entente avec Justin Trudeau. À ce moment-là, le chef néo-démocrate avait eu des propos extrêmement durs envers le premier ministre libéral.
Cependant, il faut se rendre à l’évidence que cette sortie n’était qu’une grande pièce de théâtre, car M. Singh a toujours l’intention de garder Justin Trudeau et son équipe au pouvoir.
Cette semaine, il a déclaré qu’il n’allait pas jouer le jeu des bloquistes et des conservateurs en provoquant des élections rapidement. En disant cela, il indique clairement qu’il a décidé de conserver sa place dans le camp libéral.
Difficile pour son image
Il faut être honnête: l’image de M. Singh en prend un bon coup. En effet, il est difficile de comprendre sa stratégie.
Les néo-démocrates peuvent bien attaquer le Bloc et dire que le parti d’Yves-François Blanchet ne sert à rien à Ottawa, mais il reste néanmoins que M. Singh garde au pouvoir un premier ministre usé, qui est sévèrement jugé par l’opinion publique en ce moment.
Le NPD dit qu’ils ont encore des priorités et que le gouvernement doit accomplir certains éléments avant de déclencher des élections, comme la mise en place de l’assurance médicaments.
Cependant, M. Singh devra comprendre qu’il n’aura jamais la chance de s’en attribuer le mérite. Ainsi, en gardant Justin Trudeau au pouvoir plus longtemps, il nuit à son image.
En 2025…
Finalement, on s’en doutait: il n’y aura pas d’élections fédérales avant Noël; nous pourrons donc faire notre magasinage des Fêtes tranquillement.
En revanche, M. Singh laisse à Justin Trudeau la chance de se relever, de faire mieux qu’actuellement. C’est là que les néo-démocrates ont été faibles sur le plan stratégique. La fenêtre actuelle était la meilleure pour eux.
Ainsi, lorsque les votes seront dépouillés lors des prochaines élections, ils devront se dire qu’ils auraient pu faire mieux, et cela serait de les avoir déclenchées plus tôt.