À l’heure où les conversations sur l’intelligence artificielle dominent les débats, James Cameron s’en mêle… juste à temps pour le 40e anniversaire de son Terminator avec Arnold Schwarzenegger et Linda Hamilton.
«Je vous avais prévenus en 1984, mais vous ne m’avez pas écouté», a plaisanté James Cameron lors d’une entrevue à CTV News. Mais pour le cinéaste canadien, «c’est l’intelligence artificielle utilisée comme arme qui est dangereuse.»
Dans Terminator (disponible via Prime Video, Crave et Apple TV), l’ordinateur Skynet a pris le pouvoir en 2029 et tente d’anéantir la race humaine. Afin de juguler une fois pour toutes la résistance, Skynet envoie un cyborg dans le passé, le fameux Terminator (Arnold Schwarzenegger) dont la mission est de liquider Sarah Connor (Linda Hamilton), mère du futur John Connor, leader de la résistance humaine. Mais ceux-ci envoient Kyle Reese (Michael Biehn) pour défendre la jeune femme.
Quelques faits amusants…
En 1984, les ordinateurs commencent tout juste à être utilisés par les particuliers et la technologie fait peur. James Cameron surfe donc sur cette vague en imaginant le pire: une volonté claire des machines de se débarrasser des êtres humains (on retrouvera cette crainte explorée par les Wachowski dans La matrice en 1999).
Disposant d’un budget de 6,4 M$ US, le Canadien (qui a imaginé les bases du scénario après être tombé malade à Rome) pense d’abord à embaucher Sylvester Stallone ou Mel Gibson en Terminator. Finalement, il est convaincu par le physique du culturiste autrichien au fort accent étranger qui peine à dire ses 17 lignes (soit moins de 100 mots) de dialogue! La phrase iconique «I’ll be back» lui pose tellement de problèmes de prononciation qu’il demande au cinéaste et coscénariste de la changer pour «I will be back»… ce que Cameron refuse catégoriquement.
Pour donner l’impression que ses gestes sont ceux d’une machine, Arnold Schwarzenegger s’entraîne au maniement des armes à feu quotidiennement pendant un mois. Et pendant les deux premières semaines du tournage, il s’exerce à démonter et à remonter des armes les yeux bandés jusqu’à ce que ses mouvements soient automatiques.
Les maquillages, notamment ceux d’Arnold Schwarzenegger, sont l’œuvre de Stan Winston. Le spécialiste, qui travaillera ensuite sur les trois premiers «Parc Jurassique», fait fabriquer un Terminator en marionnette (ce qui nécessitera six mois de travail à une équipe de sept personnes) et crée des moulages du visage de l’acteur avant de les chromer. L’endosquelette du cyborg est, lui, créé par la compagnie Fantasy II, qui filmera certaines scènes en technique d’animation pas-à-pas («stop motion»).
Le succès…
Sorti le 26 octobre 1984 et présenté dans 1005 cinémas nord-américains, Terminator demeure deux semaines consécutives en tête du box-office (à la grande surprise des patrons des studios) et engrange, au total, 78,3 M$ US. L’année suivante, le long métrage sort en format VHS et Betamax et atteint alors la 4eplace des locations dans les clubs-vidéo.
Aujourd’hui, la franchise Terminator, composée de six longs métrages, une série télévisée, une websérie, une série animée, un jeu de cartes, un jeu de rôles ainsi que d’une multitude de jeux vidéo et de manèges de parcs d’attractions a généré des milliards de dollars de revenus.