La gouverneure démocrate de New York, Kathy Hochul, a promis jeudi qu’un projet controversé de péage urbain pour les véhicules automobiles sera bien mis en œuvre à la fin de l’année dans le centre de la mégapole, juste avant l’entrée en fonction de Donald Trump à la Maison-Blanche qui s’y oppose.
La gouverneure de l’État avait renoncé in extremis en juin à ce projet emblématique, le premier aux États-Unis, un abandon en forme de victoire pour les élus républicains locaux et l’État voisin du New Jersey, qui traduisaient aussi la difficulté de s’en prendre aux automobilistes dans un pays où la voiture est toujours reine.
Elle l’a relancé jeudi sous une forme édulcorée, avec un tarif à 9 dollars — et non plus 15 — pour les véhicules pénétrant dans le centre de l’île de Manhattan, en promettant son entrée en vigueur en janvier 2025.
«Je suis fière d’annoncer que nous avons trouvé un moyen de financer la MTA (le service de transports publics new-yorkais), de réduire les embouteillages et de permettre à nos usagers d’économiser des millions de dollars», a-t-elle annoncé.
Ce projet, véritable serpent de mer de la vie politique locale, est destiné à réduire la pollution atmosphérique tout en finançant le métro, critiqué pour son coût (2,90 dollars le trajet) et sa vétusté.
Mais un groupe d’élus républicains à la Chambre des représentants a immédiatement demandé à Donald Trump, qui prendra ses fonctions de président des États-Unis, d’empêcher le projet d’entrer en vigueur.
Pour entrer en vigueur, le projet doit être entériné par l’administration Biden qui s’y est dite favorable. Le calendrier choisi par la gouverneure est censé empêcher que Donald Trump ne mette son veto une fois à la Maison-Blanche, comme il a promis de le faire pendant sa campagne.