Un médecin a affirmé mercredi que 40 personnes avaient été tuées «par balles» au Soudan lors d’une attaque des paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR) sur un village de l’État d’Al-Jazira, dans le centre du pays ravagé par plus d’un an et demi de guerre.
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Selon des témoins du village de Wad Ochaïb, les FSR ont commencé à attaquer mardi soir. «L’attaque a repris ce (mercredi) matin», a assuré par téléphone à l’AFP un témoin, ajoutant que les paramilitaires se livraient à des «pillages».
«Les 40 personnes ont été directement touchées par balles», a déclaré à l’AFP un médecin de l’hôpital Wad Rawah, situé au nord du village. Il a requis l’anonymat pour sa sécurité, après des attaques répétées contre le personnel médical.
Le Soudan est ravagé depuis avril 2023 par une guerre opposant les FSR dirigées par le général Mohamed Hamdane Daglo à l’armée, conduite par le général Abdel Fattah al-Burhane, dirigeant de facto du pays.
Elle a fait des dizaines de milliers de morts, les estimations allant de 20 000 à 150 000, la plupart des victimes n’étant pas recensées, selon des médecins.
L’attaque à Wad Ochaïb intervient sur fond d’augmentation des violences entre l’armée et les FSR dans l’État d’Al-Jazira, à la suite de la défection d’un important commandant paramilitaire au profit de l’armée le mois dernier.
Selon les Nations unies, plus de 340.000 personnes ont été déplacées dans cet État depuis octobre.
Les violences y «mettent en danger la vie de dizaines de milliers de personnes», avait mis en garde vendredi le porte-parole du secrétaire général des Nations unies, Stéphane Dujarric.
La guerre a déraciné plus de onze millions de personnes, dont plus de trois millions ont fui au-delà des frontières.