Certains produits alimentaires cultivés au pays sont de moins en moins compétitifs et contribuent à pousser l’inflation vers le haut, ce qui laisse présager une année 2025 difficile pour les agriculteurs canadiens et l’économie.
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C’est du moins l’avis du spécialiste de l’industrie agroalimentaire à l’Université Dalhousie, Sylvain Charlebois.
L’expert note que depuis quelques mois, les prix de certaines catégories de produits augmentent plus rapidement que l’inflation générale à l’échelle du pays.
«Depuis juin c’est comme ça, dit-il, en entrevue à l’émission Le Québec Matin. On voit vraiment que le taux d’inflation alimentaire pousse l’inflation générale à la hausse.»
«Quand on regarde en détail les catégories qui poussent l’inflation alimentaire à la hausse pour octobre, ce sont les produits laitiers, les viandes et les légumes, ajoute-t-il. Ce sont des catégories qui dépendent beaucoup de produits domestiques.»
Les prix des produits importés, eux, augmentent moins rapidement.
«Autrement dit, les produits qu’on importe nous aident à sauver de l’argent, indique M. Charlebois. Notre production domestique nous coûte plus cher. Ça, c’est inquiétant. On voit que, de façon générale, notre filière alimentaire est de moins en moins compétitive.»
Cette réalité est de mauvais augure pour les agriculteurs et l’économie canadienne en général l’an prochain.
«Évidemment, on pousse les bannières à importer plus parce que ça coûte moins cher, avance le spécialiste de l’industrie agroalimentaire. Mais là, le dollar canadien faiblit. Je pense que 2025 risque d’être un petit peu plus difficile comparativement à 2024, malheureusement.»
Voyez l’entrevue complète dans la vidéo ci-dessus.