Expulsion de familles entières, fin du droit du sol, le cas des «dreamers»: Donald Trump a détaillé dans une entrevue diffusée dimanche son programme sur l’immigration pour son retour le 20 janvier à la Maison-Blanche, après en avoir fait le thème majeur de sa campagne.
Le futur président américain a notamment affirmé qu’il s’efforcerait d’expulser des États-Unis l’ensemble des immigrés en situation irrégulière.
«Je pense que nous devons le faire, et c’est dur, c’est une chose très compliquée à faire», a-t-il répondu lorsque NBC News lui a demandé si son projet était bien d’expulser au cours de ses quatre années de mandat toutes les personnes présentes illégalement aux États-Unis.
Le républicain, qui a nommé à des postes clés des tenants d’une ligne dure sur l’immigration, a répété ses affirmations virulentes de campagne associant migrants et criminalité.
«Le crime est à des niveaux record. Des migrants affluent dans notre pays, venant de prisons et d’instituts psychiatriques», a-t-il soutenu.
Donald Trump a aussi déclaré qu’il tenterait de mettre fin au droit du sol aux États-Unis dès le premier jour de son retour à la Maison-Blanche.
«Vous savez que si quelqu’un pose un pied, juste un pied […] sur notre territoire, [on lui dit]: “Félicitations, vous êtes désormais un citoyen des États-Unis d’Amérique”», a-t-il déclaré, alors que le droit du sol aux États-Unis concerne en réalité les personnes nées sur le territoire.
«Nous allons y mettre fin parce que c’est ridicule», a-t-il ajouté.
Interrogé sur la manière avec laquelle il comptait abroger ce droit inscrit dans la Constitution des États-Unis, il a évoqué la possibilité d’un décret exécutif, mais sans préciser si cela suffirait.
Le président élu a aussi affirmé qu’en ce qui concerne les familles où certains membres sont en situation irrégulière et d’autres sont présents de manière légale aux États-Unis, tous les membres d’une même famille pourraient être expulsés.
«Je ne veux pas séparer des familles, donc le seul moyen […], c’est de les garder ensemble et vous devez tous les renvoyer», a déclaré Donald Trump.
Il a en outre déclaré qu’il souhaitait que les «dreamers» puissent rester aux États-Unis. Le nom fait référence aux immigrés arrivés de manière clandestine aux États-Unis alors qu’ils étaient mineurs, et qu’un programme mis en place sous Barack Obama avait protégés de l’expulsion.
Une cour d’appel avait jugé en 2022 ce programme illégal, tout en conservant les droits des bénéficiaires d’alors.
Déclarant que les républicains étaient «très ouverts» aux «dreamers», Donald Trump a affirmé vouloir «travailler avec les démocrates à un plan» sur cette question.