Si le nom de Jakub Dobes circule abondamment cet automne dans l’antichambre du Tricolore avec les nombreuses contre-performances de Cayden Primeau, celui de Connor Hughes le rejoint en multipliant les solides prestations de semaine en semaine. Le gardien s’est rapidement adapté au style de jeu nord-américain.
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La question des gardiens est un sujet chaud dans la grande région de Montréal, d’autant plus que Primeau n’est plus l’ombre de lui-même et que l’identité de l’adjoint à Samuel Montembeault pourrait changer si la situation perdure.
Le Canadien de 6 pi 4 po figure parmi les meilleurs cerbères de la Ligue américaine avec une moyenne de 2,4 buts alloués par match et un taux d’efficacité de 0,913 à ses 12 départs.
Impressionnant pour un gars qui s’était habitué au style européen sur les patinoires aux dimensions internationales.
Il a d’ailleurs amorcé la campagne avec six victoires à ses sept premières sorties, dont six de suite du 19 octobre au 16 novembre. Depuis, il connaît une baisse de régime au même titre que l’équipe, revendiquant trois gains et sept points à ses 10 derniers matchs.
Exécution rapide
Hughes estime qu’il s’est bien débrouillé à son retour sur les glaces aux dimensions de la LNH.
«En général, le jeu se déroule et déploie beaucoup plus rapidement qu’en Europe. Les gars n’ont pas de temps avec la rondelle et ils la bougent plus vite, donc je dois me déplacer plus rapidement, explique-t-il avec un léger sourire en coin. C’était la plus grosse adaptation.
«Je ne crois pas que les gars soient plus rapides qu’en Europe, mais leur exécution l’est en raison de la dimension de la patinoire», a-t-il ajouté en comparant les styles de jeu.
Pour celui qui a grandi dans les ligues juniors mineures de l’Ontario avant de traverser l’Atlantique, l’adaptation aux patinoires internationales a été plus compliquée.
«En plus, je faisais le saut directement du junior. C’était énorme. Toutefois, en revenant au Canada, c’était un nouveau défi, car je n’ai pas à m’habituer à la vie de professionnel. Je devais plutôt retrouver mes repères sur une dimension de surface différente.»
Hors de sa zone
S’il est moins enflammé depuis quelques matchs, Hughes estime qu’il est légèrement sorti de sa zone de confort. Il reconnaît qu’il doit en faire plus entre les poteaux et continuer à s’améliorer.
Une analyse que ne partage pas l’entraîneur-chef, Pascal Vincent.
«Connor est un gars dur envers lui-même. Je comprends pourquoi il dit qu’il n’a pas offert ses plus solides performances, mais je ne suis pas 100% d’accord avec ça», souffle-t-il.
«Il s’adapte super bien et il a tellement connu un bon début de saison», enchaîne-t-il en mettant l’accent sur le «t» de «tellement», tout en vantant sa maturité. «C’est impossible de garder ce niveau-là tout le temps.»
Hughes dit tenter de retrouver ses bonnes habitudes et ses qualités ayant formé la fondation de ses succès en Suisse en continuant sa progression.
«Il ne faut pas que je m’en égare en essayant de trop réfléchir et analyser le jeu sur la glace.»