Reverra-t-on Cayden Primeau devant le filet du Canadien? À la lumière des décisions des entraîneurs au cours des derniers jours, rien n’est moins sûr.
L’Américain de 25 ans n’a pas obtenu de départ depuis le 1er décembre. Sa dernière présence devant le filet, qu’il a obtenue en venant en relève à Montembeault, remonte au 12 décembre contre les Penguins.
Puis, vendredi et samedi, dans une séquence de deux matchs en 24 heures impliquant un déplacement, il a regardé ses coéquipiers vaincre les Red Wings assis au bout du banc.
C’est peu orthodoxe dans le hockey de la LNH, surtout à l’aube de 2025. Toutefois, en raison de ses performances, Montembeault donne la latitude nécessaire à Martin St-Louis et Éric Raymond pour procéder de cette façon.
Au mois de décembre, Montembeault occupe le deuxième rang du circuit pour le nombre de victoires (six).
«C’est certain que plus je joue de matchs, plus j’ai l’occasion d’avoir des victoires», a-t-il lancé, sourire en coin, après le gain de samedi soir.
Du gros stock
Même s’il tente de banaliser ses performances des dernières semaines, le succès que connaît le gardien de 28 ans n’est pas banal. Il est actuellement au cœur d’une séquence de neuf départs, la plus longue de sa carrière.
«On s’entraîne fort tout l’été pour ça. Je suis content que le corps suive encore et que ça aille bien, a-t-il mentionné. Même aujourd’hui, je me sentais encore pas pire. J’étais un peu fatigué, mais je me suis parlé.»
C’est du gros stock, même si au cours des deux dernières semaines, les matchs n’ont pas toujours été disputés aux deux jours.
«Éric [Raymond], Dale [Labans, chef de la performance] et moi, on se parle beaucoup. La semaine passée, il y a une journée où tout le monde a pratiqué sauf moi, a expliqué Montembeault. On essaie de gérer mon corps en dehors de la glace. J’essaie aussi d’en prendre soin avec des étirements et des échauffements.»
Au moins, dans deux des trois derniers matchs, ses coéquipiers lui ont donné un bon coup de main en lui donnant des coussins confortables.
«Sur les trois victoires de la semaine, on a disputé trois bons matchs, a souligné Montembeault. Jouer avec l’avance, ça aide à enlever de la pression. Ça me permet d’être plus détendu devant mon filet.»
Encore lui à Columbus?
À ce propos, St-Louis aime bien le répéter depuis quelque temps: si on fait exception de la troisième période contre les Penguins, le jeu du Canadien est beaucoup plus solide. On n’a pas le choix de lui donner raison.
Et Montembeault en est indirectement l’une des raisons.
«Il est fantastique pas mal tous les soirs. C’est bien de savoir qu’il est derrière nous», a confié Juraj Slafkovsky.
Si on fait le même exercice avec lui, qu’on soustrait les trois buts qu’il a accordés sur les sept tirs qu’il a reçus en troisième période du match contre les Penguins, son taux d’efficacité au mois de décembre passe de ,915 à ,925 et sa moyenne de buts alloués, de 2,37 à 2,07.
«Il a tellement l’air confiant devant son filet, a souligné Jake Evans. Il fait les gros arrêts quand on en a besoin.»
Ce qui n’est pas le cas de Primeau, dont le niveau de confiance n’est pas loin de zéro. Voilà pourquoi il ne faudrait pas se surprendre si St-Louis, qui souhaite voir ses troupiers gravir des échelons au classement, revient une fois de plus avec Montembeault, lundi soir, à Columbus.
Ça ajoutera à sa tâche de travail, mais il aura par la suite cinq jours pour reprendre son souffle et ses forces.