Magalie Lépine-Blondeau a vu en L’Appel un «défi extraordinaire» comme elle n’en revivra «probablement jamais» dans sa carrière.
Incarner une procureure n’est pas une mince tâche, surtout quand l’intrigue desservie s’articule autour de faits véridiques. Ça, la comédienne l’a réalisé quand est venu le temps de tourner les scènes de plaidoirie sur le plateau de L’Appel, dans lequel elle prête ses traits au personnage de France Charbonneau.
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«Pour des raisons légales et juridiques, on devait s’en tenir au verbatim de ce qui a réellement été dit au procès. Et ça, ça veut dire que j’avais un monologue de 32 minutes à livrer! Au théâtre, on aurait eu des semaines de répétition. Mais à la télévision, c’est très différent. Alors je me suis lancée dans le vide en arrivant sur le plateau à sept heures du matin», se souvient Magalie Lépine-Blondeau en riant.
«Mais c’est ça qui est excitant. Luc Dionne, c’est exactement ce qu’il aime faire: écrire des personnages et des scènes qui permettent aux acteurs de réaliser des prouesses techniques», ajoute-t-elle.
«Ce n’est pas un Bye Bye»
Précision importante, toutefois: Magalie Lépine-Blondeau évoque France Charbonneau davantage qu’elle ne la personnifie. Certes, elle en emprunte le look et la tessiture vocale, mais la comédienne a choisi de s’appuyer davantage sur les traits de caractère de la procureure pour lui donner vie à l’écran.
«On s’est rencontrées en amont, mais on ne s’est pas revues depuis le début du tournage. Il fallait que je me détache un peu de la réalité, que je prenne un certain recul. L’Appel, ce n’est pas un Bye Bye; on n’est pas dans l’imitation. Alors, [la réalisatrice] Julie Perreault et moi, on a surtout travaillé son débit et son aplomb. On s’est rendu compte que c’est là que le personnage apparaissait réellement», précise-t-elle.
Elle espère ainsi rendre hommage à celle qui a su faire sa place dans un monde dominé par les hommes… et peut-être même, qui sait, rectifier certains faits qui se seraient embrouillés dans notre mémoire collective.
«France, c’est une femme que j’admire énormément. À cette époque, tout le monde avait peur des Hells Angels. Mais France Charbonneau, elle, elle pointait Maurice «Mom» Boucher du doigt, elle le confrontait, elle regardait tout le monde dans les yeux. C’est une femme qui est absolument redoutable. Et il ne faut pas oublier que c’est grâce à elle qu’il a été arrêté et incarcéré. On pense qu’on connaît bien l’histoire, mais on va la découvrir de manière haletante, comme un bon feuilleton», avance Magalie Lépine-Blondeau.
– Les deux premiers épisodes de L’Appel seront disponibles sur illico+ à compter du 23 janvier.