Un «effet Olympiques» se fait sentir dans les inscriptions en hausse cet automne pour certains sports un peu moins traditionnels qui semblent récolter le fruit des performances historiques de la délégation canadienne aux Jeux de Paris.
«On est rendu avec quatre troupes de compétition en break, dont des 7 à 10 ans, quand j’avais de la misère à en faire juste une il y a un certain temps. Même nos camps ont été pleins tout l’été. C’est quand même remarquable», indique le président-directeur général au Studio Party Time de Québec, Guildo Griffin.
L’impact se fait sentir aussi en région. À Rimouski, le Club d’Escrime des Pirates de l’Est a vu son nombre d’inscriptions exploser depuis la médaille de bronze d’Eleanor Harvey, qui est devenue cet été la plus grande escrimeuse de l’histoire olympique du pays à seulement 29 ans.
«Il y a définitivement un effet Olympiques. Je reviens d’une compétition à Montréal et tous mes collègues sont aussi surpris de voir un tel engouement. On parle d’au moins 30% d’augmentation des inscriptions. De notre côté, nous avons une vingtaine de jeunes de plus que l’an passé, c’est énorme», se réjouit Kenny Guimond, qui est entraîneur au Club.
D’excellents modèles
Guildo Griffin apprécie l’image que donne le champion de l’épreuve de break, Phil Wizard, à la discipline, précisant que les athlètes ont un impact non négligeable sur les jeunes comme source d’inspiration.
«C’est un gars qui est très actif sur ses réseaux sociaux. C’est une très bonne image pour le break et pour les jeunes aussi. J’étais sur place et quand il a gagné, il n’a pas débouché une bouteille de champagne, il s’est pris une banane. Ça envoie vraiment un bon message.»
«En plus, comme il est Canadien et qu’il a gagné, eh bien, dans la tête d’un jeune, le monde est possible. Ça ouvre la porte à ce qu’ils se disent qu’ils peuvent se rendre là eux aussi», explique-t-il.
Le sport, la clé
Si le sport est assurément bénéfique pour la santé physique, les deux passionnés s’entendent également pour dire qu’il a un impact positif sur la santé mentale ainsi que sur la confiance en soi.
«On a une petite fille de 9 ans qui, en voyant les Olympiques, elle a dit à son père qu’elle voulait faire les Olympiques un jour. C’est fou la différence que ça peut faire et surtout pour un jeune parce que ça va le suivre toute sa vie», s’enthousiasme Kenny Guimond.
«C’est merveilleux d’avoir une scène comme ça pour promouvoir le sport. Aujourd’hui, les jeunes ne bougent plus et ils sont pris devant leur tablette. Plusieurs fois, on en a sauvé, entre autres de la consommation, en leur donnant une manière de se défouler ou de prendre confiance en eux. Il faut vraiment investir dans le sport, ça réglerait bien des problèmes», conclut Gildo Griffin.