Sebastian Stan, connu des amateurs de Marvel pour son interprétation de Bucky Barnes, alias le soldat de l’hiver, se transforme maintenant en Donald Trump alors que les États-Unis sont en pleine campagne présidentielle. Un pari pour le moins risqué et sur lequel il s’explique.
Le film se déroule dans les années 1970 et le scénariste, Gabe Sherman, a décidé de se concentrer sur la relation entre le jeune Donald Trump (Sebastian Stan) et Roy Cohn (Jeremy Strong, vu dans l’excellente série Succession), ancien conseiller de Joseph McCarthy. La distribution inclut également Martin Donovan en Fred Trump et Maria Bakalova en Ivana Trump.
«Beaucoup de gens m’ont dit de ne pas accepter le rôle. Certains m’ont dit que je ne lui ressemblais pas, d’autres que ce serait dangereux et d’autres encore que j’allais m’attirer les foudres de la moitié du pays», a confié Sebastian Stan dans les pages d’Entertainment Weekly.
Impossible de se livrer à un entraînement digne de Marvel pour incarner l’ancien président, animé d’une rage de réussir. Stan a donc appelé un nutritionniste afin de prendre les kilos qui le feraient ressembler davantage à l’héritier de Fred Trump.
«Je comprends cette envie de réussir, de vaincre à tout prix et de gagner. J’ai compris cela simplement à partir de mes humbles débuts avec le rêve américain. Nous aimons les gagnants dans ce pays. C’est un fait qui, pour moi, me semble pertinent à bien des égards», a souligné celui qui est arrivé aux États-Unis de Roumanie à l’âge de 12 ans.
Comprendre l’homme derrière l’image de Trump
Au cours des derniers mois – et depuis la campagne précédant son premier mandat –, Donald Trump divise. À coups de déclarations chocs, de raccourcis et de contrevérités, l’ancien président magnat de l’immobilier dérange. Figure polarisante, s’il en est, Donald Trump a intéressé l’acteur de 42 ans justement en raison de son image.
«J’ai toujours pensé qu’il y avait quelque chose chez cet homme qui avait besoin d’être entendu. Si on fait des recherches sur lui, on peut comprendre beaucoup de choses de son comportement. J’ai réfléchi à ce qui a pu être une force motrice dans sa vie, indépendamment de ce qu’il dit», a souligné Sebastian Stan.
«Je pense qu’il est utile de normaliser les gens qui nous font réagir. Et tout le monde éprouve des sentiments très forts à son égard, dans deux extrêmes différents: soit il est le fils de Dieu, soit il est Lucifer incarné, et je pense que nous devons le ramener sur terre.»
«Dans une certaine mesure, a-t-il poursuivi, je pense qu’il y a un Trump en chacun de nous. Je sais que ce n’est peut-être pas une chose populaire à dire, ou que les gens ne veulent peut-être pas l’admettre. Et s’ils ont une réaction aussi forte à son endroit, ils devraient en fait remettre en question leur réaction.»
«Il est important d’explorer les éléments les plus sombres qui vivent en chacun de nous afin qu’en les mettant en lumière, nous puissions comprendre comment avoir une meilleure relation avec cette noirceur plutôt que de prétendre qu’elle n’existe pas. Nous devons avoir une relation plus saine avec la bête qui sommeille en chacun de nous», a-t-il ajouté.
L’apprenti arrive sur les écrans de la province dès le 11 octobre.