Fatima Aboubakr est sortie dans les médias pour dénoncer la présence de groupuscules intégristes islamiques dans des écoles, des hôpitaux et des résidences pour aînés du Québec.
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La Marocaine d’origine, qui s’est installée au Québec il y a près de 20 ans, affirme avoir observé l’évolution de cette situation au fil des années et avoir souvent voulu écrire pour tirer la sonnette d’alarme, surtout lorsqu’elle travaillait dans une garderie de Laval où la direction imposait les valeurs musulmanes.
«Chaque jour, j’avais cette envie, mais j’avais peur pour vous dire la vérité, j’avais très peur», a-t-elle mentionné en entrevue à l’émission Le Bilan.
«Quand on écrit sur quelque chose qui touche la religion, le monde devient très agressif», a-t-elle ajouté.
Celle-ci avait peur pour elle-même, mais aussi pour ses fils, qui étaient d’âge préscolaire lorsqu’elle a immigré au Québec.
«Juste sur les réseaux sociaux, si on écrit juste un petit mot sur la religion, on a des attaques agressives très violentes. J’avais peur vraiment des attaques physiques», soutient Mme Aboubakr.
Cette fois-ci, elle a décidé de prendre la parole, malgré les répercussions.
«L’école Bedford, c’était vraiment la goutte qui a fait déborder le vase», clame-t-elle.
Malgré sa volonté de freiner l’avancée des intégristes musulmans au Québec, celle-ci demeure craintive, tout comme son entourage.
«Les gens autour de moi, comme mes garçons, disent: “Fais attention. Est-ce que c’est bon d’apparaître? Pourquoi n’as-tu pas fait ça anonymement?” Il y a une crainte», mentionne la Québécoise originaire du Maroc.
Pour voir l’entrevue complète, visionnez la vidéo ci-haut.