Est-ce que le Groupe Guzzo, toujours en grave difficulté financière, parviendra à éviter la liquidation ou la vente de son entreprise en pièces détachées, par un séquestre nommé par la Cour?
C’est en somme le nœud de la question qui continuera de faire l’objet de représentations en Cour supérieure du Québec ce mardi, dans le cadre d’une nouvelle requête en justice visant la nomination d’un séquestre aux pouvoirs élargis.
La Banque CIBC et plusieurs prêteurs privés (Banque équitable, Capital Q-8 et Capital Q-12) souhaitent que Raymond Chabot (RCGT) puisse prendre le contrôle des biens du groupe et lancer un processus formel, « ordonné et structuré », de sollicitation d’investisseurs pour la vente de ces actifs. Ensemble elles réclament plus de 60 millions de dollars de créances impayées.
Le 22 novembre dernier, Raymond Chabot à été nommé par le Tribunal à titre de séquestre intérimaire. Ce dernier s’est vu ouvrir les livres de Guzzo afin de lui permettre de prendre connaissance de sa situation financière, sans pour autant se voir octroyer de droit de gestion et de liquidation de l’entreprise.
Trois semaines plus tard, le séquestre au dossier, Dominic Deslandes, a présenté lundi le bilan de son travail devant le juge Michel A. Pinsonnault. Pour une raison qui demeure peu claire, son représentant légal Marc-André Morin, de Fasken, a demandé à ce que ce rapport du séquestre intérimaire soit tenu sous scellé, ce à quoi a consenti le juge.
En appui à sa défense du Groupe Guzzo, l’avocat Éric Lalanne, a présenté un rapport indépendant, préparé à sa demande par MNP, suggérant que l’entreprise pourrait survivre à la tempête actuelle, avec l’aide de courtiers immobiliers, autrement que par un processus mené par un séquestre.
Pierre Marchand, l’expert de MNP, a été interrogé par les procureurs. Son rapport, toutefois, n’a pas été rendu public, une situation déplorée tant par le juge que par le procureur des médias.