Le froid polaire qui s’est installé un peu partout au Québec fait craindre le pire pour les personnes en situation d’itinérance, alors que les places en refuge d’urgence se font de plus en plus rares à Montréal.
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La chute du mercure a déjà fait une victime le 15 décembre dernier, lorsqu’un homme a été retrouvé mort sur la place Simon-Valois, située dans l’arrondissement de Mercier–Hochelaga-Maisonneuve, après avoir vraisemblablement succombé des suites de l’hypothermie.
Michelle Patenaude, une responsable du refuge CAP St-Barnabé, tire la sonnette d’alarme, alors que son organisme a dû refuser l’accès à ses installations à une dizaine de personnes dans la nuit de vendredi à samedi en raison du manque de places.
«On a des gens qui attendent depuis le 2 décembre pour avoir un lit. Donc, ils sont sur des chaises, mais le système est paralysé parce que les gens ne quittent pas, il fait froid, il n’y a pas d’option de réintégrer», plaide-t-elle.
«On est au Québec, on n’est pas dans un pays chaud. Nous, quand on apprend qu’il y a des gens en 2024 à Montréal qui meurent possiblement d’hypothermie, [on trouve ça] inacceptable», poursuit-elle.
Michel Turcotte, un ancien fonctionnaire qui a perdu son emploi avant de se retrouver à la rue, confie qu’il ne sait pas où il va passer la nuit samedi. Il raconte le chaos auquel il a été confronté, vendredi soir, lorsqu’il a tenté d’aller au refuge pour se réchauffer.
«C’était complétement bordélique, hier soir. [Les gens ont dû] recommencer à faire la file à 21h30. Trente chaises à gérer, c’était trop», confie-t-il.
Rappelons que des dizaines de places supplémentaires ont été créées sur le territoire de la métropole pour répondre à la demande.
Voyez les explications complètes dans la vidéo ci-dessus.